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Maïs : jouer gagnant au semis

Six constructeurs étaient présents. Un temps a été dédié à la présentation des matériels. Photo : H.Flamant
Six constructeurs étaient présents. Un temps a été dédié à la présentation des matériels. Photo : H.Flamant

Le maïs était au centre d'une journée technique à Butgnéville, organisée par la FRCuma Grand Est, le 23 mai.  Six semoirs étaient en présentation, et Arvalis a animé un atelier technique autour du semis.

Les conditions du printemps ont rendu complexe les semis de maïs. Dans cette parcelle de Butgnéville, prêtée par un agriculteur, Arvalis a tout de même pu semer plusieurs modalités d’essais, le 10 mai. La centaine de participants à la démonstration de semis de maïs organisée par la FRCuma Grand Est a pu apprécier les levées.

À cette occasion, Florence Binet, ingénieure Arvalis en Alsace, a rappelé quelques fondamentaux pour réussir ses semis de maïs, notamment une bonne préparation du lit de semences et une température de sol de minimum 8 à 10 °C. Florence Binez insiste, par ailleurs, sur la qualité et la régularité de l’enterrage. « Les écarts de stade sur une même ligne de semis sont pénalisants. Il faut semer à 5-6 cm de profondeur et être vigilant sur la fermeture du sillon. Si la graine est trop profonde, elle perd de l’énergie à aller chercher la surface ». Il est possible de donner un coup de pouce au maïs au démarrage via une fertilisation starter.

Repenser le peuplement du maïs

Concernant la densité de semis, en Lorraine, la recommandation est de 100 à 110.000 grains/ha. « Aujourd’hui, nous sommes en train de repenser le peuplement du maïs pour maximiser l’interception lumineuse », indique Florence Binet. Des essais ont été réalisés par Arvalis entre 2018 et 2021. Deux modalités ont été comparées : la diminution de l’interrang et l’augmentation du peuplement sur le rang. Pour la première modalité, « il n’y a pas de différence significative entre l’écartement à 80 ou à 60 cm ». Pour la deuxième modalité : l’augmentation de la densité sur le rang a impacté la hauteur des plantes : « elles vont chercher la lumière. L’élongation est plus forte et donc le risque de verse est plus important ». Concernant le rendement, « il a augmenté surtout en maïs fourrage et pour les variétés précoces ».

Six semoirs en présentation

Par ailleurs, Arvalis mène une étude prospective : le recours à la modélisation 3D pour comprendre et optimiser le peuplement du maïs. Objectif : caractériser l’architecture des plantes et l’influence de la compétition entre plantes sur l’interception de la lumière. Parmi les premiers enseignements, « quand la compétition pour la lumière sur le rang devient forte, les maïs orientent davantage leurs feuilles dans l’espace vacant de l’interrang pour intercepter plus de lumière », explique Florence Binet. L’enjeu final est d’améliorer les préconisations de structure de semis optimaux de chaque variété et dans différentes conditions pédoclimatiques.

À l’issue de l’intervention d’Arvalis, les participants ont pu découvrir les six semoirs en présentation : le Chrono 512 de Mashio Gaspardo, le Maestro 7 TX de Horsch, le Précéa 4500-2cc Super d’Amazone, le Tempo V12 de Väderstad, le Maxima 3 de Kuhn et l’Optima V de Knerverland.