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Bovins Croissance : de bonnes performances sur 2020-2021

Les résultats de la campagne 2020-2021 ont été présentés pour les principales races. Photo : Agathe Legendre
Les résultats de la campagne 2020-2021 ont été présentés pour les principales races. Photo : Agathe Legendre

Le 10 mars, à Ménil-la-Horgne, l’heure était aux retrouvailles pour les éleveurs Bovins Croissance. Les performances génétiques restent bonnes pour les élevages de la zone Optival, qui n’ont pas à rougir face aux moyennes nationales.

Thibaut Henry, conseiller viande et pointeur pour Optival, a fait le point sur les élevages allaitants, au niveau national : «les effectifs de vaches allaitantes ont chuté de 7 % en dix ans, toutes races confondues. Il existe cependant des disparités entre les races. L’Aubrac sort de son territoire d’origine, et s’implante à l’extérieur, et notamment dans nos régions». Il a ensuite présenté les performances pour la campagne 2020-2021, pour chacune des races suivies dans le cadre de Bovins croissance, sur la zone Optival.

Des IVV difficiles à raccourcir

La race Charolaise est la plus représentée, avec 55 élevages, dont 80 % inscrits au Herd Book. Les élevages ont une moyenne de 62 veaux par an, contre 79 au niveau national. L’âge au premier vêlage est en moyenne de 34 mois et 24 jours, à peu près au niveau de la moyenne nationale, qui est de 35 mois et 6 jours. L’Intervalle vêlage-vêlage (IVV), en revanche, «est un critère qui évolue très peu. Il se situe à 385 jours, un peu en dessous de la moyenne nationale qui est à 389 jours», explique le conseiller. En Charolaise, 55,9 % des veaux sont issus d’IA sur la zone Optival, contre 32,5 % pour la moyenne nationale. «En 2021, les performances sont bonnes, les pointages aussi. Même si la récolte de fourrage en 2020 était réduite, les fourrages étaient bons, ce qui a permis des GMQ corrects. Ainsi, pour les mâles, on obtient 63 en DM (développement musculaire), 65 en DS (développement squelettique) et 59 en AF (aptitudes fonctionnelles). Pour les femelles, on est à 60 en DM, 64 en DS et 63 en AF», indique Thibaut Henry.

Pour la race Limousine, présente sur 34 élevages, avec une moyenne de 62 veaux par élevage, l’âge au premier vêlage est de 35 mois et 9 jours sur la zone Optival, comme au niveau national. 84 % des vêlages se déroulent sans aide, contre 72 % en Charolaise. L’IVV est comparable à la moyenne nationale, à 392 jours. Le taux de veaux issus d’IA est moins important qu’en Charolaise, avec 21 %, et certains élevages n’inséminent pas du tout. Les éleveurs de la zone ont pris une orientation plus typée mixte viande élevage, et les pointages 2021 laissent apparaître les moyennes suivantes : pour les mâles, 63 de DM et de DS, et 60 d’AF, pour les femelles, 59 de DM, 60 de DS et 64 d’AF.

95 % de vêlages sans aide en Salers

«En Salers, dans 13 élevages, il y a moins de veaux par exploitation, 48 en moyenne. Il y a aussi une tendance à faire vêler plus tôt, à 32 mois et 6 jours. 38 % des vêlages ont d’ailleurs lieu entre 24 et 32 mois, contre 17 % au niveau national», détaille Thibaut Henry. «Le point fort de cette race, c’est sa facilité de vêlage, avec 95 % sans aide», ajoute-t-il. L’IVV moyen est de 384 jours, «cela a tendance à monter, alors qu’il était bien maîtrisé auparavant», estime le conseiller. En ce qui concerne les performances, «elles sont meilleures qu’au niveau national, se félicite Thibaut Henry, on a de bons aplombs, les éleveurs travaillent beaucoup sur le DM». Ce critère atteint d’ailleurs 59 pour les mâles et 56 pour les femelles.

La Blonde d’Aquitaine compte 3 élevages, et «les éleveurs travaillent beaucoup sur le lait, car lorsqu’on gagne un point sur le lait, on le gagne ailleurs aussi», explique Thibaut Henry. L’Aubrac, en développement, est présente sur 4 élevages. La Parthenaise et la Hereford sont, quant à elles, présentes chacune sur un élevage. «La Hereford est une race plus petite que les autres, mais plus grasse, plus en état. Cela pourrait peut-être permettre de moins souffrir des sécheresses estivales. Un autre avantage est qu’elle est sans cornes», indique Thibaut Henry.