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Concours Charolais : entre solidité et finesse

Lovely, champion mâle adulte, à l’élevage Geoffroy Collinart à Montblainville. «Un fort développement squelettique, de la viande et une longueur intéressante».
Lovely, champion mâle adulte, à l’élevage Geoffroy Collinart à Montblainville. «Un fort développement squelettique, de la viande et une longueur intéressante».

Présentés par neuf élevages, le concours Charolais a réuni une bonne trentaine d’animaux, le 18 septembre à Verdun Expo. Nicolas Girard, éleveur naisseur engraisseur en Moselle a eu la tâche délicate de les départager.

Vers quels types d’animaux s’oriente la sélection en race Charolaise ? «On recherche de la finesse d’os et de belles masses musculaires, des femelles avec un bon bassin pour les vêlages, et de bonnes qualités maternelles», explique le juge, Nicolas Girard qui est aussi administrateur de la coopérative élitest, et président de l’union Charolais Univers, spécialisée dans la génétique. En résumé, des animaux «faciles à vivre». La finesse d’os prend plus d’importance, «même si les membres doivent rester solides pour supporter le poids de l’animal» précise Nicolas Girard.

Durant le concours, le juge a vu défiler différents types d’animaux, bien préparés et conduits par des éleveurs attentionnés. Dans les veaux mâles, Sapeur, le premier à entrer sur le ring, sera aussi désigné champion des jeunes mâles, préféré à Ritz, d’un an plus âgé. «Pas d’excès d’os, un très bon bassin, de la viande dans l’arrière main», a salué le juge, avec en plus «une très bonne tête de Charolais» pour cet animal appartenant à Geoffroy Collinart.

«Dans les objectifs de sélection»

L’éleveur de Montblainville remporte aussi le championnat adulte avec Lovely, un taureau de six ans et demi, seul en lice, mais crédité par le juge «d’un fort développement squelettique, pas mal de viande dans le dos et d’une longueur intéressante».

Plus nombreux, les veaux femelles étaient répartis dans trois sections. Dans la troisième, Nicolas Girard remarque Rafia, une génisse génétiquement sans cornes, «avec une belle profondeur». Les deux autres premières de section participeront au championnat jeune femelle, avec les génisses plus âgées. C’est parmi celles-ci que le juge trouvera sa préférée, Richesse, tout juste un an, à l’EARL Saint-Laurent à Woimbey, pour son «développement assez exceptionnel, de bons aplombs et une belle masse musculaire».

Étienne Pages à Bannoncourt (SCEA de la liberté) remporte quant à lui le prix d’ensemble avec son lot de trois jeunes génisses, pour «son homogénéité dans la taille et les aplombs», et «de bonnes qualités de race». Dans les vaches adultes, le championnat est revenu à Inédite, à Adrien Seners, une bête de bientôt huit ans, issue de l’élevage Nahant à Warq, «dans les objectifs de la sélection charolaise, avec une bonne largeur et un bon bassin», félicitait le juge, qui la désignera aussi meilleur animal du concours.