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Des cas d’influenza aviaire au lac de Madine

L’enjeu est de protéger la filière avicole face à la progression rapide du virus. Crédit : A.HUMBERTCLAUDE
L’enjeu est de protéger la filière avicole face à la progression rapide du virus. Crédit : A.HUMBERTCLAUDE

Quelques jours après le placement  en « risque élevé » de l’ensemble du territoire métropolitain au regard de l’influenza aviaire, plusieurs cas ont été détectés sur des cygnes au lac de Madine.

Le 4 novembre dernier, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Dernormandie, a placé l'ensemble du territoire métropolitain en risque « élevé » au regard de la progression rapide du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène en Europe et en France. Une mise en alerte qui a malheureusement trouvé un trouvé un écho la semaine dernière en Meuse, avec la découverte de plusieurs cas d’influenza aviaire sur des cygnes au lac de Madine.

« Une importante mortalité de cygnes est constatée depuis quelques jours sur le lac de Madine, a annoncé la préfecture de la Meuse dans un communiqué du 12 novembre, les analyses effectuées mettent en évidence la souche d'influenza aviaire de type H5, qui est présente en Europe depuis plusieurs mois ». Onze cygnes ont ainsi succombé à la maladie.

L'accès au lac interdit

Suite à cette découverte, la Préfète de la Meuse et le Préfet de la Meurthe-et-Moselle ont décidé par arrêté préfectoral, de prendre plusieurs mesures afin de prévenir tout risque de diffusion du virus aux volailles domestiques, qui aurait de lourdes conséquences sanitaires et économiques.

Ainsi, l’accès et la circulation autour du Lac de Madine sont interdits dans un périmètre de 100 mètres autour des rives sur les territoires des communes de Buxières-sous-les-Côtes, Heudicourt-sous-les-Côtes, Lahayville, Montsec, Nonsard-Lamarche et Richecourt pour la Meuse, ainsi que de Essey et Maizerais, Pannes et Saint Baussant pour le département de la Meurthe-et-Moselle. Il en va de même pour les activités de chasse et de pêche sur les eaux du lac et dans un périmètre de 100 mètres sur les rives. La navigation de plaisance et les activités sportives et de loisirs sur le lac sont également proscrites. Les activités du golf, du centre équestre, de la brasserie du Port et des campings situés autour du Lac restent autorisées, à l'exclusion du périmètre de 100 m autour du lac.

Protéger la filière avicole

Les personnes découvrant des cadavres d'oiseaux sont fortement incitées à ne pas les toucher par mesure de précaution afin de ne pas transmettre davantage le virus. « La plus grande vigilance et le strict respect des mesures prescrites sont indispensables », insiste la préfecture, soucieuse de protéger la filière avicole.

La préfecture rappelle que l’influenza aviaire « n’est pas transmissible à l'Homme, y compris par la consommation de viandes de volailles, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire ». Mais c’est une maladie animale virale très contagieuse qui peut affecter toutes les espèces d'oiseaux domestiques ou sauvages, qui se transmet directement d'animal à animal via les déjections et les sécrétions respiratoires. Elle peut également être transportée de manière passive après un contact avec un cadavre d'oiseaux, l’environnement dans lequel l'animal a séjourné, voire par du matériel ou des véhicules.

Zone de contrôle temporaire

Dans la continuité de ces mesures, la préfecture de la Meuse a pris un second arrêté le 12 novembre, qui définit "une Zone de Contrôle Temporaire (ZCT)"  dans un rayon de cinq kilomètres autour du lac de Madine. Quinze communes sont concernées, dans lesquelles des mesures de prévention de la diffusion du virus dans les élevages et chez les détenteurs particuliers d’espèces sensibles sont prescrites : Loupmont, Montsec, Heudicourt Sous-les-Côtes, Lahayville, Nonsard Lamarche, Buxieres Sous-Les-Côtes, Xivray et Marvoisin, Varnéville, Richecourt, Vigneulles-lès-Hattonchâtel, Chaillon, Beney-en-Woëvre, Rambucourt, Valbois, Bouconville-sur-Madt.

Cette vigilance renforcée "passe par une application stricte des mesures de biosécurité, notamment l’obligation de claustration de tous les oiseaux captifs et la surveillance quotidienne de leur état de santé", souligne la Préfecture dans un second communiqué du 15 novembre. Toute mortalité ou signe clinique anormal doivent ainsi faire immédiatement l’objet d’un signalement à  la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations de la Meuse (Services vétérinaires). Il est également rappelé aux propriétaires de basses-cours leur obligation de déclaration auprès de leur mairie.