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« Faire la promotion de l’élevage »

Alain Rogie élève plusieurs mâles pour en faire des reproducteurs. Crédit : A.HUMBERTCLAUDE
Alain Rogie élève plusieurs mâles pour en faire des reproducteurs. Crédit : A.HUMBERTCLAUDE

Installé sur une exploitation de polyculture élevage viande à Malancourt, Alain Rogie participera pour la deuxième fois au concours d’élevage Charolais à Verdun Expo. Sans prétention, mais pour mettre en valeur l’activité d’élevage, et un métier qui le passionne.

Il y a toujours eu des bovins sur la ferme exploitée par Alain Rogie, associé avec son épouse dans la Scea des Charolaises.  C’est sans doute de là qu’il tient sa passion pour l’élevage. « Mon grand-père était allé acheter des charolais dans le berceau de la race, quand il a arrêté le lait » se souvient l’agriculteur, âgé de 45 ans. Une quinzaine d’animaux sont ainsi arrivés par le train à Montmédy, que son grand-père les a ramenés à pied jusqu’à la ferme, soit plusieurs dizaines de kilomètres.

Monte naturelle

Aujourd’hui, le troupeau compte environ 75 vaches ; l’élevage n’est pas inscrit au Herd Book, «mais toutes les bêtes sont filiées » indique l’éleveur. Il se rend régulièrement dans le berceau pour apporter du sang neuf dans son troupeau « je vais voir les animaux, surtout pour la qualité des aplombs », et aussi pour avoir des animaux dociles. La reproduction se fait en monte naturelle, une facilité pour l’éleveur. «Je recherche surtout du développement squelettique plutôt que du muscle, pour avoir une bonne aptitude au vêlage», explique-t-il. En général les vêlages se passent bien ; un détecteur lui permet d’être alerté quand une naissance se prépare. Les naissances sont réparties sur deux périodes, « à la rentrée des parcs jusqu’au 1 er janvier, le reste au printemps, sans dépasser le 1er avril ».

Jeunes bovins et génisses

Toutes les femelles sont échographiées, les vaches non pleines sont réformées. Le taux de renouvellement se situe entre 20 et 30 %, selon les années.  «Je fais une présélection sur les veaux à garder, explique l’éleveur, une douzaine de femelles sont vendues à l’export vers l’Italie, à l’âge de 9 à 10 mois, les autres vont au renouvellement ou sont vendues à 2 ans pour la boucherie ». Les mâles sont engraissés en jeunes bovins, «vendus à 20 mois, à 460 kg de carcasse, je ne les nourris pas au parc, précise l’éleveur. Quelques mâles sont aussi vendus comme reproducteurs.

La ration se compose de maïs ensilage, blé applati issu de la ferme et d’un correcteur azoté.  En hiver, les génisses sont reçoivent du maïs et du foin enrubanné, les vaches consomment de la luzerne, du foin et de l’enrubanné, et environ 5 kg de maïs ensilage avec un correcteur. Cette année pluvieuse a permis de reconstituer les stocks, après la sécheresse de 2020.

Avec une vache et son veau

Alain Rogie a participé au concours d’élevage pour la première fois l’an dernier. Et l’expérience lui a plu. « Cela permet de communiquer sur l’élevage, en perte de vitesse », souligne-t-il. Lui entend bien le maintenir  sur la ferme, pour son grand-père et ses parents qui lui ont transmis leur passion. Il vient d’ailleurs d’agrandir son bâtiment, pour mieux loger son troupeau.

Il retourne aussi à Verdun Expo pour ses deux filles, Juliette, 9 ans, et Estelle, 8 ans, fières de voir des animaux de la ferme sur le ring l’an dernier. Il emmènera une vache, Mamella, et son veau, Sillon.  Deux bêtes « qui représentent bien l’élevage et le type d’animaux que je recherche », précise Alain Rogie, qui ira au concours sans prétention, « mais pour faire un peu de communication, et passer un bon moment avec les autres éleveurs ».