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Influenza aviaire : la zone de contrôle s’étend

La découverte de cas sur des grues cendrées inquiète les autorités sanitaires. Photo : A. HUMBERTCLAUDE
La découverte de cas sur des grues cendrées inquiète les autorités sanitaires. Photo : A. HUMBERTCLAUDE

De nouveaux cas d’influenza aviaire ont été découverts sur des cygnes, à l’étang du Haut fourneau, dans les environs de Mangiennes. Le secteur est soumis à son tour à des mesures de prévention.  

Lors de l’assemblée du Groupement de défense sanitaire, réunie ce vendredi 26 novembre à Lacroix -sur-Meuse, Daniel Grosjean, responsable des Services vétérinaires, a annoncé que des cas d’influenza aviaires ont été découverts à l’étang du Haut Fourneau, situé entre Azannes et Billy sous  Mangiennes. Il s’agit de douze cygnes, qui ont été retrouvés morts les 19 et 20 novembre, a indiqué la préfecture le même jour, dans un communiqué. L’étang du Haut fourneau se situe à une cinquantaine de km au nord de Madine, dans une zone de transit des oiseaux migrateurs.

Plus de 300 oiseaux morts

Au total, « plus de 300 oiseaux sauvages ont déjà été victimes de la maladie », depuis les premiers cas révélés à Madine, le 9 novembre, a commenté le responsable des services vétérinaires, « c’est la première fois qu’une mortalité aussi importante est constatée en France dans la faune sauvage ».

Au moins sept espèces d’oiseaux ont été touchées, dont parmi elles, des grues cendrées. Un cas a notamment été confirmé dans la forêt de la Reine (54), au sud du lac de Madine, ce qui suscite des inquiétudes, "car c’est une espèce qui se déplace beaucoup", a souligné Daniel Grosjean. Il a rappelé que le virus H5N1 est très contagieux, mais pas transmissible à l’homme.  Il convient néanmoins de ne pas toucher les oiseaux morts.

Suite à cette découverte, la préfecture de la Meuse a instauré une nouvelle Zone de Contrôle temporaire, dans un périmètre de 5 km autour de l’étang du Haut Fourneau, avec les mêmes mesures que celles déjà appliquées autour du lac de Madine et de l’étang de Lachaussée : visite et recensement de tous les lieux de détention de volailles ; claustration stricte des volailles et oiseaux captifs ; interdiction de mouvements d’entrée et de sortie des exploitations de volailles et d’autres oiseaux captifs, interdiction de toute activité de chasse (dérogation possible pour le grand et petit gibier à poils sous réserve d’une formation à la biosécurité), et collecte obligatoire de tous les oiseaux de faune sauvage trouvés morts. « Toute mortalité ou signe clinique anormal doit immédiatement faire l’objet d’un signalement », rappelle la Préfecture.

Daniel Grosjean a également indiqué que compte tenu de l’extension rapide de la maladie, des mesures seraient sans doute appliquées rapidement à d’autres zones de concentration d’oiseaux sauvages, l’enjeu prioritaire étant de préserver la filière avicole. Des arbitrages étaient attendus au niveau ministériel.