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Lancement du projet lait bas carbone Grand Est

Le projet bas carbone intègre quatre volets : sensibiliser, mesurer, réduire et accompagner. Photo : H.Flamant
Le projet bas carbone intègre quatre volets : sensibiliser, mesurer, réduire et accompagner. Photo : H.Flamant

Le Centre Interprofessionnel Laitier (CIL) et l’Institut de l’Elevage lancent le projet lait bas carbone Grand Est ce printemps. Ce projet veut accompagner 40% des éleveurs laitiers de la région dans la réduction de leur empreinte carbone d’ici 2025.

"La filière laitière vise une diminution de 17% de l’empreinte carbone du lait sortie d’usine entre 2016 et 2025. Cette réduction devra intégrer des objectifs à la fois pour l’amont et l’aval de la filière", explique Ronan Lasbleiz, chargé de mission au CNIEL. Le projet lait bas carbone s’intéresse ainsi aux élevages et fait suite au projet Carbon Dairy, qui avait permis une diminution de l’empreinte carbone de 6% entre 2013 et 2016, dans les élevages pilotes.

1.500 élevages d’ici 2025

L’idée du projet lait bas carbone est d’aller plus loin dans la démarche, en y intégrant 40% des éleveurs laitiers du Grand Est d’ici à 2025, soit 1.500 élevages. Cette intégration sera progressive, avec un objectif de 278 exploitations accompagnées en 2021, 331 en 2022, puis 297 les années suivantes.

"Le projet cherche apporter aux conseillers agricoles et aux éleveurs, les formations, outils et méthodes pour appréhender la problématique carbone en élevage", indique Pierre Passetemps, président du CIL Grand Est. Il pourra également contribuer à améliorer le rapport entre changement climatique et élevage.

Conseiller et accompagner

Le projet intègre quatre volets : sensibiliser, mesurer, réduire et accompagner. D’abord, sensibiliser les acteurs de la filière, par des réunions, des portes ouvertes. Ensuite, mesurer l’empreinte carbone des exploitations en réalisant des diagnostics CAP’2ER avec l’aide de conseillers formés à l’outil. "Ces diagnostics serviront de base à l’élaboration de plans d’actions, avec des leviers à mettre en œuvre sur l’exploitation pour en réduire l’empreinte carbone", explique Léa Drosne, chef de projet à l’Institut de l’Elevage.Tout au long du projet, les éleveurs seront ainsi accompagnés par un organisme partenaire qu’ils auront choisi.  Au bout de deux à trois ans, un nouveau diagnostic CAP’2ER sera réalisé, pour voir comment a évolué l’empreinte carbone.

La valorisation est au coeur du dernier volet. Il s’agit de communiquer les résultats du projet aux consommateurs, mais aussi de permettre aux éleveurs une valorisation monétaire de leur évolution par des crédits carbone.

Un projet multi-partenarial

Le projet lait bas carbone est porté par le CIL Grand Est et coordonné par l’Institut de l’Elevage. Il intègre les laiteries et quinze partenaires techniques pour le recrutement et l’accompagnement des éleveurs. Les sources de financement sont diverses. Outre la région Grand Est (avec 1,5 millions d’euros), France relance, le ministère de l’Agriculture, l’ADEME et le CNIEL, l’ensemble des partenaires techniques financeront une partie des actions (comme la formation des conseillers à la construction de plan carbone). Chaque éleveur engagé dans la démarche devra également s’acquitter d’une participation de 200 €. "Si cette somme ne couvre pas le coût des diagnostics et de l’accompagnement, elle permet une reconnaissance par les éleveurs de la valeur de cette démarche, et de l’engagement qu’elle demande", explique Thierry Bajolet, directeur du CIL Grand Est.