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«Le Graal» pour Kansascity du Tombuy au Salon de l'agriculture

Les éleveurs bichonnent leurs stars. Photo : A. J.
Les éleveurs bichonnent leurs stars. Photo : A. J.

Confrontée aux meilleures représentantes de la race, Kansascity du Tombuy a été sacrée grande championne lors du concours Prim’Holstein à Paris. Une fierté pour les éleveurs meusiens.

«Hier pour la deuxième fois de notre carrière, on a décroché le Graal !» explique avec fierté Jean-Baptiste Decheppe, éleveur meusien au GAEC du Tombuy, passionné par la race Prim’Holstein.

Venu avec trois bêtes retenues pour participer au concours général agricole qui s’est tenu lundi 28 février, lors du Salon de l’agriculture à Paris, il peut s’enorgueillir d’être monté à plusieurs reprises sur le podium. Et même sur la plus haute marche, avec Kansascity du Tombuy, fille de Atwwod et petite-fille de Jasper Wil, qui remporte le prestigieux titre de grande championne. «C’est la miss France des vaches» sourit Mathilde Decheppe, son épouse, salariée sur la ferme familiale, à Gimécourt.

Des habituées des podiums

Kansascity du Tombuy avait déjà remporté plusieurs prix départementaux et régionaux dont celui de grande championne à Agrimax, en novembre dernier. À Paris, elle ressort première de sa section de femelles en quatrième lactation, puis championne adulte et enfin grande championne.

En septième lactation, Gourmande (Jayz x Matson), en copropriété au GAEC du Tombuy avec Adrien et Antonin Dailly est également une habituée des podiums. Elle termine championne réserve adulte et meilleure mamelle adulte. À noter que Mowgli du Tombuy est arrivée troisième de sa section.

«Le concours national, c’est une confrontation avec les cent meilleures vaches françaises du moment, sélectionnées pour l’occasion. Alors, c’est toujours beaucoup d’émotion que de gagner à Paris» rappelle Mathilde. Une satisfaction que le couple a déjà connue en 2010 avec Tommily du Tombuy qui remportait alors le trophée.

«Une passion absolue»

«C’est l’aboutissement d’un travail de plus de trente ans» souligne Jean-Baptiste, répondant aux nombreux journalistes et aux élus départementaux et régionaux venus le féliciter. «C’est un travail de longue haleine. Il faut d’abord trouver le bon accouplement» expliquent ces passionnés de génétique. Et puis il faut que «la vache soit au top de sa forme le jour J. Le juge regarde la morphologie dans son ensemble. L’animal doit être équilibré» et pour cela, les éleveurs bichonnent leurs stars avec une alimentation particulière et une attention de tous les jours. «C’est une passion absolue, une fierté absolue» soulignent-ils.

Mais pas la peine de les chercher ce week-end dans les allées du pavillon dédié à l’élevage et ses filières, car après quelques jours dans la capitale, les animaux et les éleveurs sont rentrés en Meuse, laissant leurs places aux bovins allaitants.