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L'élevage laitier en priorité

Vincent Doudoux : « un travail technique, tous les jours différent ». Photo Alain HUMBERTCLAUDE
Vincent Doudoux : « un travail technique, tous les jours différent ». Photo Alain HUMBERTCLAUDE

Président des Jeunes agriculteurs des cantons de Fresnes-en-Woëvre et Vigneulles-lès-Hattonchatel, Vincent Doudoux s’est installé l’an dernier dans son village, à Butgnéville. Avec l’objectif de pérenniser et développer l’élevage laitier.  

Agé de 24 ans, Vincent Doudoux s’est installé début 2020, « hors cadre familial », en reprenant une exploitation de son village. Dès son plus jeune âge, il était bien décidé à s’engager dans le métier qui le passionne. Ses études l’ont conduit jusqu’à un Bts Acse en apprentissage, période durant laquelle il a pu se familiariser avec sa future exploitation. Il y sera ensuite salarié à mi-temps, tout en travaillant sur la ferme familiale, également située à Butgnéville.

« Aller plus vite sur la génétique »

Depuis un an et demi, il est à la tête d’une ferme de polyculture-élevage laitier de 92 ha, avec un troupeau de 75 vaches Prim’holstein, et une production de 650.000 litres. Pour lui, pas question de remettre en cause l’élevage laitier, principale production de la ferme, bien au contraire. « Mon objectif est de faire du lait, il y en aura toujours sur la ferme », assure le jeune éleveur.

Ce qui lui plaît tant ? « C’est tous les jours différent, c’est un travail technique, avec le vivant », justifie-t-il. Il a déjà prévu d’augmenter rapidement la production de 100.000 litres, par croît interne, et de rallonger le bâtiment pour offrir plus d’espace à son troupeau. Le jeune éleveur mise aussi sur la génétique : «Depuis un an, toutes mes génisses sont inséminées avec des doses sexées, afin d’aller plus vite sur le progrès génétique », explique-t-il. « J’ai arrêté l’insémination sur les vaches, je passe ainsi moins de temps pour la surveillance des chaleurs ». Un taureau croisé Blonde d’Aquitaine lui permet d’obtenir des veaux plus lourds et mieux valorisés.

Plus d’ensilage d’herbe 

L’alimentation du troupeau repose principalement sur l’ensilage d’herbe et de maïs, (plus tourteau de colza et aliment du commerce), mais cette année, Vincent Doudoux envisage de modifier son système « pour aller vers 100 % d’ensilage d’herbe, complété par du maïs épi ». Une formule qui doit lui permettre « de réduire les problèmes de santé sur les animaux, et d’être gagnant économiquement », espère-t-il.

Les laitières profitent au printemps d’une pâture de 7 ha près du bâtiment, dont une partie sert ensuite d’aire d’exercice, le reste étant destiné aux vaches taries. Jusqu’en juillet dernier, il était aidé sur la ferme par son cédant, Jean-Paul Valle, salarié à mi-temps ; deux salariés d’un groupement de remplacement viennent par ailleurs le seconder une cinquantaine de jours par an. Et l’embauche d’un salarié avec son père est envisagée dans l’avenir.  Vincent Doudoux fait par ailleurs appel à la Cuma de la Petite Woëvre, pour certains gros travaux (fenaison, moisson). Et même si les exploitations « sont bien séparées », il travaille en entraide avec son père, ainsi que son frère installé en Meurthe et Moselle.

Sensible à son environnement, il a aussi décidé de replanter 1,5 km de haies, pour remplacer des clôtures en barbelés, et de réaménager une mare.

Président des JA de Fresnes-Vigneulles depuis un an, Vincent Doudoux est la cheville ouvrière de l’organisation de Meuh z’en fête édition régionale, qui se tient les 4 et 5 septembre à Harville, entouré d’une équipe de dynamique de jeunes agriculteurs.