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L'ensilage de betteraves à l'essai dans le sud meusien

Les éleveurs ont fait intervenir une entreprise de Belgique. Photo : L.V.
Les éleveurs ont fait intervenir une entreprise de Belgique. Photo : L.V.

Dans le sud meusien, un groupe d’éleveurs laitiers expérimente depuis 2019 la culture des betteraves fourragères, pour répondre au nouveau cahier des charges Brie de Meaux, ou se prémunir face aux sécheresses répétées et au risque de manque de fourrage.

Récemment, trois élevages ont franchi une nouvelle étape, en ensilant le précieux tubercule. En effet, les betteraves récoltées à l’automne dernier (entre le 15 septembre et le 15 novembre) ne se conservent en l’état que jusqu’à mi-avril.  Or, les éleveurs en zone Brie de Meaux souhaiteraient pouvoir en distribuer toute l’année à leurs vaches laitières. D’où cette idée d’ensiler leurs stocks de fin d’hiver, pour les utiliser au printemps et en été.

Six exploitations du groupe de réflexion, accompagnées par Lionel Vivenot, conseiller à l’Union laitière de la Meuse, se sont lancées dans cette entreprise. Trois d’entre elles, la SCEA des Bergeronettes à Ménil-sur-Saulx, l'EARL de la Croix Castel à Resson, et le Gaec de la Morante à Bonnet, ont réalisé leurs premiers chantiers, les 24 et 25 mars, en faisant intervenir un entrepreneur belge, Bernard Dieu, et sa machine laveuse, épierreuse hacheuse.

Balles enrubannées et silos 

Les betteraves ont été ensilées en différents conditionnements : en balles rondes enrubannées, en silo boudin, et en silo couloir. Plusieurs mélanges ont été réalisés, avec du maïs ensilage, de l’ensilage de maïs épi, de la farine de maïs grain, ainsi que de la pulpe de betterave déshydratée. L’objectif étant d’atteindre un mélange entre 30 et 35 % de matière sèche, taux nécessaire à la bonne conservation des sucres (le taux de MS des betteraves se situant entre 18 et 23 %).

« Ces essais seront suivis par des analyses de valeur alimentaire, de conservation, de présence ou absence de pathogènes, et de valorisation dans les rations des vaches laitières » explique Lionel Vivenot. Affaire à suivre donc.