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Un retour apprécié au concours pour Christopher Job

Christopher Job et sa sœur émilie présentent Job Sorbet, une génisse pleine de fraîcheur et de caractère laitier, née il y a moins d’un an. Photo : A. H.
Christopher Job et sa sœur émilie présentent Job Sorbet, une génisse pleine de fraîcheur et de caractère laitier, née il y a moins d’un an. Photo : A. H.

Après une longue interruption, Christopher Job, éleveur laitier à Fresnes-en-Woëvre, retrouve le concours d’élevage avec un certain plaisir. L’occasion pour lui d’échanger avec d’autres éleveurs, après un incendie qui a ravagé un de ses bâtiments cet été.

Christopher Job n’avait plus participé au concours départemental d’élevage depuis 2013 ; incité par un éleveur voisin, il s’est décidé à revenir, «pour passer un bon moment et échanger avec d’autres éleveurs», explique-t-il. D’autant qu’en juillet dernier, un incendie a ravagé un de ses bâtiments où il stockait de la paille ; un sinistre qui l’a  marqué, et en même temps, «m’a conforté pour aller à Verdun Expo», reconnaît-il, en remerciant les agriculteurs qui l’ont soutenu dans cette épreuve.

Un troupeau de 125 vaches

Christopher Job s’est installé en 2005 dans un GAEC familial, transformé en EARL (de l’Atlas) en 2018. Il exploite actuellement une ferme de 175 ha, avec Bruno, son père, et sa sœur Émilie, tous deux salariés. L’exploitation a une vocation principalement laitière, avec un troupeau de 125 vaches, et une dizaine de taries. Depuis 2011, la ferme est équipée de deux robots, et produit environ 1,2 million de litres de lait par an.

La surface est utilisée en grande partie pour l’alimentation du troupeau, dont 60 ha de maïs ensilage, 35 ha de prairies naturelles, et une trentaine d’hectares de prairies temporaires. Le reste de la sole, soit 50 ha, est occupé par des céréales. La ration des vaches laitières est composée pour deux tiers d’ensilage de maïs, un tiers d’herbe ensilée et enrubannée, et de l’aliment humide ; l’aliment de production et le correcteur sont distribués au robot. 

Les vêlages sont répartis surtout d’avril à fin décembre, et «le moins possible de janvier à mars, car les veaux sont plus fragiles» a constaté l’éleveur. Il utilise «de plus en plus des doses sexées, sur les génisses et les bonnes vaches», et le croisement Blanc bleu belge pour valoriser les mâles en taurillons. Quelques génisses pleines sont vendues chaque année.

Deux jeunes vaches et une génisse

Côté génétique, l’élevage travaille depuis une trentaine d’années avec des taureaux canadiens, dont des reproducteurs comme Rudolph, Lhéros, Gibson. Christopher Job privilégie «les membres, la longueur et l’implantation des trayons, pour le passage au robot, ainsi que la longévité».

À Verdun Expo, l'éleveur a inscrit deux jeunes vaches, ainsi qu’une génisse pour le défilé des enfants. La première Job Puce, née en novembre 2019, est une descendante du taureau Victor, «c’est une vache qui tape à l’œil, la plus petite, mais elle est très fonctionnelle et produit bien», explique-t-il. Il a choisi la deuxième, Job Pendi, pour la famille qu’elle représente dans l’élevage, «c’est une descendante de Job Patronne, son arrière-grand-mère», une vache qui a compté. Elles seront accompagnées de Job Sorbet, une génisse de moins d’un an avec beaucoup de caractère laitier.