Après un ralentissement des activités à cause du COVID, et la mise en place d’une nouvelle organisation, l’Association des éleveurs meusiens entend bien relancer les concours d’élevage. Etienne Page, le nouveau président, lance un appel aux éleveurs en vue de la prochaine édition de Verdun Expo.
«Verdun Expo reste un événement important pour l’élevage meusien, tout le monde y est le bienvenu», déclare étienne Page, président de l’Association des éleveurs meusiens (AEM). Après le long épisode du COVID, qui a limité les concours, l’association entend bien repartir sur de nouvelles bases, et motiver les éleveurs à revenir plus nombreux fréquenter les rings avec leurs meilleurs animaux. «Depuis plus de deux ans, nous vivons des jours pas tout roses, les éleveurs sont cloîtrés chez eux ; Verdun Expo permet de nous sortir de notre quotidien, de nous retrouver entre éleveurs et d’échanger des idées», poursuit l’éleveur de Bannoncourt, qui a succédé à Fabrice Jacquemot.
«Chacun amène ce qu’il veut»
Pour encourager les éleveurs débutants ou indécis, l’association est prête à leur apporter son aide. Elle a aussi modifié certains aspects du règlement, pour favoriser la participation. Pour le concours Prim’Holstein, il n’est plus nécessaire de fournir le niveau de lactation des animaux, ce qui permet aux éleveurs qui ne sont pas au contrôle laitier de participer. «Tous ceux qui ont des vaches peuvent venir, chacun amène ce qu’il veut» poursuit Etienne Page.
Au-delà du caractère convivial du concours, qui se veut d’abord une confrontation amicale, l’enjeu est aussi de «montrer notre savoir-faire au grand public», car «il y a des élevages réputés en Meuse, nous pouvons être fiers de la qualité de notre élevage», souligne Etienne Page.
Interdépartemental Limousin à Verdun
D’autant que le rendez-vous verdunois verra cette année le retour d’un concours interdépartemental, en race Limousine. Le programme de ces deux jours, pas encore complètement arrêté, permettra de retrouver les traditionnels concours départementaux en races Prim’Holstein et Charolaise, et, espère le président, un concours Jersiaise, «une race que l’on voit de plus en plus dans les élevages, et que nous aimerions mettre à l’honneur». Autres nouveautés, prévues cette année, dans le concours Prim’Holstein, un challenge rouge, un prix de famille (mère-fille ou sœur-sœur) et un challenge de zone.
Les autres races laitières et allaitantes élevées en Meuse devraient également été représentées, notamment la Salers qui sera en concours régional à Sedan le week-end précédent. Le concours des jeunes présentateurs, et celui des chevaux Ardennais, seront aussi au programme.
«Ne pas se résigner au recul de l’élevage»
L’an dernier, l’association des éleveurs meusiens a finalisé sa réorganisation, qui s’est traduite par la disparition des associations de race, et la création de sections (races allaitantes, races laitières, chevaux et avicole). Une organisation qui vise à simplifier le fonctionnement. «Nous avons aussi créé une section jeunes, ouverte à tous ceux qui ne sont pas encore installés mais se sentent impliqués et motivés par l’élevage» souligne étienne Page.
Malgré les difficultés du moment, «on ne peut pas se résigner à la diminution de l’élevage, soutient Etienne Page, plutôt que de se morfondre, nous avons tous un rôle à jouer».
