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Bien plus qu’un bâtiment de stockage à la CUMA Centre Meuse

Les administrateurs de la CUMA Centre Meuse, entourent Clément Marie, président (2e en partant de la d.). Photo : A. L.
Les administrateurs de la CUMA Centre Meuse, entourent Clément Marie, président (2e en partant de la d.). Photo : A. L.

Avec leurs soixante-quinze matériels en commun, les adhérents de la CUMA Centre Meuse étaient confrontés à des problématiques de stockage et d’entretien. Ils ont décidé de construire un bâtiment, qui accueillera aussi un atelier d’entretien et de réparation, ainsi qu’un tiers-lieu.

Un nouveau bâtiment prend forme à la sortie de Lacroix-sur-Meuse. Ce bâtiment de 2.400 m² est celui de la CUMA Centre Meuse, qui rassemble soixante-dix adhérents et possède soixante-quinze matériels. «Au départ, nous étions une petite CUMA, mais entre 2015 et 2020 nous avons eu l’occasion d’acheter différents matériels, grâce à des aides», explique Clément Marie, le président. Alors, la gestion du matériel et son entretien devenaient compliqués, et la tâche des dix responsables de matériels lourde à porter.

En 2019, lors d’une formation organisée par la FRCUMA, les membres du conseil d’administration rencontrent la CUMA de Vigy (57) qui possède un bâtiment, un atelier d’entretien et de réparation, et emploie des salariés. Cette rencontre est une révélation pour les administrateurs. «En juin 2021, nous étions décidés», raconte Clément Marie qui a pu s’appuyer sur la FRCUMA pour le montage des dossiers et sur la MSA. «Un mécanicien que nous connaissons a aussi participé à certaines réunions, et nous a donné son avis pour concevoir l’atelier», indique Stéphane Marchal, secrétaire de la CUMA Centre Meuse.

Portes automatiques et bâtiment traversant

Grâce à cette phase de réflexion, le bâtiment, qui devrait être terminé avant la moisson, promet d’être fonctionnel. Il est composé de cinq travées de 12 m de large, toutes équipées de portes automatiques de 8 m, de chaque côté. «Nous voulions que le bâtiment soit traversant, car nous imaginons des ensembles attelés, et cela facilitera les manœuvres», explique Clément Marie.

Les trois premières travées serviront de lieu de stockage pour le matériel de la CUMA. «Les portes seront équipées de digicodes, ainsi les adhérents pourront venir récupérer le matériel en autonomie, et sans déranger le mécanicien», ajoute le président. Car la CUMA Centre Meuse souhaite aussi embaucher.

«Aujourd’hui, nous cherchons quelqu’un d’autonome, car il y a beaucoup à créer, que ce soit sur l’activité de réparation et d’entretien, mais aussi sur l’espace de travail, qui n’est pas encore finalisé», détaille Stéphane Marchal. Certaines choses ont toutefois déjà été pensées : l’atelier, qui occupe une demi-travée en profondeur, est équipé de parois isolées, contrairement au reste du bâtiment de stockage, pour protéger aussi bien du froid que du chaud. De plus, il est situé à côté d’une zone dédiée au stockage de pièces détachées, qui occupe le reste de la travée.

La dernière travée du bâtiment deviendra une zone d’attente pour le matériel à entretenir. Elle est équipée d’une fosse enterrée.

Formation et coworking

À l’origine, le local social devait faire 120 m² et devenir un lieu de rencontre pour les adhérents, avec notamment des bureaux, «pour que tout ce qui concerne la CUMA arrive au même endroit», indique Clément Marie.

Mais, lors de la réflexion, de nouveaux projets se sont ajoutés aux premiers. «Nous avons pensé à en faire un tiers-lieu, explique le président. Nous avons imaginé un espace de coworking, et une salle de formation de soixante places» ajoute Clément Marie.

Le nouveau bâtiment de la CUMA Centre Meuse est donc un véritable projet de territoire. D’autres partenariats sont en cours. Avec le silo de la coopérative EMC2, leur voisin immédiat : mise en commun de la réserve incendie, partage du raccordement à l’eau, effectué par la CUMA Centre Meuse, et achat d’un télescopique partagé.

Retrouvez l'article complet dans La Vie Agricole de la Meuse du vendredi 14 avril.

 

Les adhérents de la CUMA ont fait le choix du béton dans tout le bâtiment, «pour travailler au propre», explique Clément Marie. Photo : A. L.
Les adhérents de la CUMA ont fait le choix du béton dans tout le bâtiment, «pour travailler au propre», explique Clément Marie. Photo : A. L.