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Connaître les métiers, pour pouvoir mieux en parler

Montrer la diversité des métiers du monde agricole. Photo : A. J.
Montrer la diversité des métiers du monde agricole. Photo : A. J.

La section meusienne de l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture (ANEFA) a organisé une journée découverte des métiers agricoles et para-agricoles, destinée aux professionnels de l’insertion, avec comme idée directrice : l’emploi.

En Meuse, l’agriculture recrute avec des métiers divers et variés. Voilà le message qu’a souhaité faire passer l’ANEFA Meuse auprès des chargés d’insertion professionnelle et des collaborateurs accompagnant du public en recherche d’emploi. Mardi 14 mars, une trentaine de personnes représentant Pôle emploi, l’AFPA, la Mission locale, CAP emploi ou encore l’école de la deuxième chance ont participé à une journée riche en apprentissage quant à la diversité des métiers du monde agricole.

Comprendre pour transmettre

Face aux orienteurs, Christophe Adnet, président de l’ANEFA Meuse, a souligné l’importance de «faire découvrir la réalité de nos métiers et l’environnement de travail des acteurs du secteur», car les besoins en main-d’œuvre vont encore augmenter dans les années à venir. Cette journée d’immersion a été ponctuée par de nombreuses visites et des témoignages de professionnels avec l’objectif de faire connaître davantage les métiers de cette filière en tension, pour pouvoir mieux en parler ensuite. «L’idée, après cette journée, est de pouvoir transmettre à notre public et à nos jeunes, des informations sur les métiers agricoles» a expliqué un agent de la Mission locale. Et pourquoi pas créer des vocations.

La matinée a été dédiée à la présentation des deux coopératives agricoles basées à Bras-sur-Meuse : EMC2 et l’Union laitière de la Meuse.

Avant d’aller visiter l’atelier machinisme et les silos, Bruno Allard, directeur des ressources humaines a rappelé l’historique d’EMC2, en insistant sur la vaste palette des métiers proposés sur les 100 sites d’activités du groupe. «Nous avons plus de 200 métiers différents avec une grande richesse et une grande diversité» a-t-il annoncé.

Former les apprentis

Au cours de ces deux dernières années, le groupe a réalisé environ 200 embauches. «Chaque année, entre 20 et 30 postes sont à pourvoir en plus des saisonniers» a-t-il poursuivi. La coopérative tend également la main aux jeunes en accueillant et en formant, chaque année, des apprentis, du CAP au master. Une cinquantaine de novices évoluent au sein de la coopérative qui a l’ambition d’attirer les jeunes non issus du monde agricole.

Les métiers «sous tension» se retrouvent principalement dans le secteur du machinisme avec «des postes à pourvoir en permanence», et dans l’élevage, où la structure a du mal à recruter des technico-commerciaux. Des propos confirmés par Philippe Urvoy, chef d’atelier lors de la visite du magasin. «Il y a dix postes à pourvoir dans les ateliers en ce moment» a-t-il annoncé. Et les métiers sont divers : mécaniciens, itinérants, magasinier, technicien de maintenance, commerciaux… Les embauches se font principalement «par cooptation». Le recrutement se fait aussi à l’occasion de prises de contact sur les foires ou les forums et par annonces.

À l’ULM, les besoins sont également très variés. Guillaume Thiébaut, éleveur et administrateur a expliqué que la majorité des éleveurs laitiers a plus de 50 ans. Et qu’il va y avoir des postes dans les années à venir.

Pendant un repas pris en commun, les conseillers pour l’emploi ont pu compléter leurs connaissances avec les partenaires de cette journée : le service de remplacement, les établissements de formation agricole, le syndicat Jeunes agriculteurs et la Chambre d’agriculture. La suite de la journée était axée sur les nouvelles technologies dans les exploitations agricoles.