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Des solutions pour réduire ses factures énergétiques

Deux trackers permettent de couvrir 35 % des besoins électriques de l’exploitation. Photo : A. J.
Deux trackers permettent de couvrir 35 % des besoins électriques de l’exploitation. Photo : A. J.

Sur son élevage porcin, Jean-Philippe Bazart a fait le choix d’installer un système de valorisation du biogaz ainsi que deux trackers solaires photovoltaïques, afin d’alimenter son exploitation en électricité et ainsi réduire ses factures.

L’EARL Multiporc de l’Aire, à Beauzée-sur-Aire, a ouvert ses portes, jeudi 28 avril. Pour réduire ses factures d’électricité et de gaz, Jean-Philippe Bazart a installé, il y a quelques années, des trackeurs solaires ainsi qu’un système de récupération du méthane issu du lisier. Des investissements qui lui permettent d’alimenter partiellement son exploitation en énergie.

Chauffer la maternité

«Nous avons eu l’obligation de bâcher les fosses à lisier. J’ai donc commencé par mettre en place une couverture ‘‘Nénufar’’ en 2014» explique l’agriculteur. Installé en quelques heures, le système comprend une armature pneumatique et un système de lestage. La bâche étanche capte et stocke le biogaz naturellement et de façon passive. Le biogaz transite par un filtre à charbon actif avant d’alimenter une chaudière adaptée. Actuellement, la méthanisation du lisier permet de chauffer les bâtiments d’élevage, dont la maternité, avec une autonomie de 40 %.

Pour produire une partie de son électricité, Jean-Philippe Bazart a également fait le choix d’investir dans deux trackers biface de 117 m2,. Il fût l’un des premiers en Meuse à utiliser cette technologie. Installés en septembre 2020, les panneaux photovoltaïques permettent de couvrir 35 % des besoins électriques de l’exploitation. Et il ne regrette pas son choix. «Le contexte énergétique n’étant pas favorable, les tarifs de l'électricité vont continuer de monter en puissance» estime l’éleveur.

Après une étude personnalisée de l’irradiance solaire sur son exploitation, Jean-Philippe Bazart a fait confiance à la société OKwind qui lui assure «un retour d’investissement sur six ans».

«Un retour d’investissement sur six ans»

Installés sur un cadre posé sur un mât tournant, les panneaux s’inspirent du fonctionnement du tournesol et suivent la course du soleil. Des panneaux sur la face arrière captent également la lumière réfléchie. «Le tracker tourne d’est en ouest, et calcule la vitesse du vent grâce à un anémomètre. Si le vent dépasse les 50 km/h, il se met en sécurité» explique Fabrice Komendackyj, responsable marché porc dans la société bretonne.

Pour optimiser l’autoconsommation et améliorer le rendement, l’utilisateur de ce type de produit doit faire coïncider du mieux possible la production et la consommation. Dans le cas de l’EARL Multiporc de l’Aire, l’électricité produite sert principalement à l’éclairage des bâtiments, à la ventilation mais surtout à la fabrique d’aliment. «Nous ne faisons plus tourner la fabrique la nuit comme avant, mais dès qu’il y a du soleil. On essaie d’optimiser la production d’électricité au maximum» confie Jean-Philippe Bazart qui a dû quelque peu modifier ses journées de travail.

Une bâche posée sur la fosse à lisier récupère passivement le biogaz. Photo : A. J.
Une bâche posée sur la fosse à lisier récupère passivement le biogaz. Photo : A. J.