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Deux ambassadeurs pour porter le message

Les deux ambassadeurs meusiens, Guillaume Louppe et Gérard Lepage (2e et 4e de g. à d.). Photo : A. H.
Les deux ambassadeurs meusiens, Guillaume Louppe et Gérard Lepage (2e et 4e de g. à d.). Photo : A. H.

Gérard Lepage et Guillaume Louppe sont les deux ambassadeurs meusiens de l’association SOLAAL Grand Est, qui organise les dons de produits agricoles et alimentaires vers les plus démunis.

Initiée par Jean-Michel Lemétayer, l’association SOLAAL (Solidarité des producteurs et des filières alimentaires) a été créée en 2013 au niveau national, avec pour vocation d’organiser les dons des agriculteurs vers les associations d’aide alimentaire, afin qu’ils bénéficient aux plus démunis. Et ce tout en réduisant le gaspillage. Sa déclinaison régionale, SOLAAL Grand Est, a vu le jour en 2021, et monte progressivement en puissance ; elle a déjà permis de récolter 400 tonnes de produits, représentants 800.000 repas.

«On sent monter la précarité»

Récemment, elle a organisé une formation pour ses nouveaux «ambassadeurs», chargés de la promouvoir et de servir de relais dans les départements. Parmi eux, Guillaume Louppe, agriculteur à Maucourt-sur-Orne, sur une exploitation céréalière avec un peu d’élevage, délégué de la FDSEA pour le canton d’Étain, s’est porté volontaire. «C’est un objectif très noble, avec l’inflation, on sent monter la précarité, qui touche de plus en plus de monde, étudiants, retraités, chômeurs...» expliquait l’intéressé à l’issue d’une réunion de travail à Bras-sur-Meuse, le 21 février. «Il est inadmissible que des gens ne mangent pas à leur faim alors qu’il y a des denrées qui se perdent», appuie pour sa part Gérard Lepage, président de la section des anciens exploitants, déjà engagé dans l’association.

Lors de cette réunion à laquelle participaient également Frédéric Chiny, représentant les caisses de MSA du Grand Est, et Amandine Pasquier, animatrice de l’association, il s’agissait de réfléchir aux actions à engager pour développer les dons. La Meuse peut sans doute mieux faire, puisque «un seul don a été effectué dans le département, en 2022», a indiqué Amandine Pasquier.

«Développer la sensibilisation»

«Nous ciblons les producteurs et les industriels ayant des invendus, afin de les accompagner et de réduire le gaspillage», explique l’animatrice. Le rôle de l’association est notamment de mettre en relation les producteurs et les associations caritatives, et d’envisager la logistique, car toutes les productions ne se prêtent pas forcément au don. Une attestation permet ensuite au donateur de bénéficier d’une réduction d’impôt.

En Meuse, SOLAAL Grand Est peut désormais compter sur l’engagement de ses deux «ambassadeurs», «pour développer la sensibilisation». Plusieurs actions sont d’ores et déjà envisagées, dont le recensement et la prise de contact avec des producteurs, en particulier en circuit-court, ainsi qu’avec les industriels de l’agroalimentaire. Une présence de l’association à la prochaine édition de Verdun Expo, à la mi-septembre, est également sur les tablettes.