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Deux préfètes en visite à la fromagerie

La directrice de la fromagerie, Géraldine Diard (gilet orange à g.), a présenté le projet d’extension baptisé « lighthouse ». Photo : A.H.
La directrice de la fromagerie, Géraldine Diard (gilet orange à g.), a présenté le projet d’extension baptisé « lighthouse ». Photo : A.H.

En visite en Meuse le 11 mai, la préfète de la région Grand Est, Josiane Chevalier, est passée par la Fromagerie Henri Hutin (groupe Hochland) à Dieue-sur-Meuse, où un important projet d’extension est en cours.

Josiane Chevalier a commencé sa journée meusienne à la fromagerie Hutin, accompagnée de Pascale Trimbach, préfète de la Meuse, et de Jérôme Dumont, président du Conseil départemental, ainsi que le maire Romuald Leprince. Ils ont été accueillis par Marc Dechoux, directeur financier en charge des partenariats, et Géraldine Diard, directrice de l’usine depuis deux ans.

« Gagner en flexibilité et en durabilité»

La rencontre a débuté par une présentation du groupe allemand, par Buestrow Volker, gestionnaire du site de Dieue-sur-Meuse, qui intervenait en visio-conférence. Hochland est une entreprise « indépendante et familiale », fondée en 1927 en Bavière, et « premier producteur de fromage en Europe », avec un total de 410.000 t commercialisées en 2021. Ses produits sont vendus dans une vingtaine de pays. En plus de deux usines en Allemagne, le groupe dispose de onze fromageries dans huit pays en Europe, et des filiales aux Etats-Unis et en Australie. Le chiffre d’affaires 2021 atteint 1,7 milliard d’euros en 2021, pour 5.700 salariés.

Le groupe a repris les fromageries Hutin en 1978, et a construit l’usine de Dieue-sur-Meuse en 1982, son seul site de production en France.  Il emploie plus de trois cents salariés et produit environ 20.000 t de fromages par an, pâtes molles, pâtes pressées et pâtes fraîches. Soit environ 180 millions de litres équivalent lait, provenant pour 70 % de la Meuse, ainsi que de Moselle.

« Des perspectives pour 30 à 40 ans »

En 2019, le groupe a décidé de transformer la fromagerie, pour à la fois « gagner en flexibilité » et en durabilité par une réduction de l’empreinte carbone. Depuis 2018, la totalité du lait transformé est déjà issus d’animaux nourris sans OGM. La nouvelle usine permettra de produire « une large  gamme de produits, standards ou à valeur ajoutée », avec une nouvelle chaîne de production capable de fournir des petits lots. « Il s’agit de passer d’un mode de production monolait en grandes séries, à une production avec différents types de lait en volumes restreints », a expliqué la directrice Géraldine Diard.

La transformation de l’usine est en cours. Les travaux concernent le traitement du lait, les bâtiments de stockage, la rénovation des salles d’affinage. Un nouveau parking vient aussi d’être aménagé, permettant la construction du bâtiment qui accueillera la nouvelle ligne de production en « bassines » et les locaux sociaux. La mise sen service est prévue pour 2024, avec une capacité de production portée à 200 millions de litres.

Les travaux engagés représentent un investissement de plus de 80 millions d’euros, subventionné à hauteur de 10 %, dont le soutien de l’Etat et du Gip objectif Meuse. « C’est un projet qui donne des perspectives pour trente à quarante ans », a souligné Marc Dechoux.

Le projet baptisé « lighthouse » aura valeur de témoin pour l’ensemble du groupe. Il se veut durable, avec une réduction de 50 % des émissions de CO2 d’ici 2025, tant au regard du lait transformé, de la consommation d’eau, que du transport et du bien-être des salariés.

Des travaux sont en cours dans l’usine existante, et un nouveau parking a été construit pour permettre l’extension. Photo : AH.
Des travaux sont en cours dans l’usine existante, et un nouveau parking a été construit pour permettre l’extension. Photo : AH.