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La lutte collective contre le frelon asiatique doit accélérer

Le GDSA a organisé plusieurs actions pour sensibiliser et accompagner les apiculteurs, dont une réunion à Verdun. Photo DR
Le GDSA a organisé plusieurs actions pour sensibiliser et accompagner les apiculteurs, dont une réunion à Verdun. Photo DR

Le frelon asiatique, une espèce venue de l’Asie du Sud-Est, s’est installé en France depuis 2004. Sa présence s’avère être un danger tant pour l’apiculture que pour l’équilibre de l’écosystème. Le frelon asiatique menace nos abeilles, car elles sont pour lui une source de nourriture. Les abeilles butineuses constituent 80 % du régime alimentaire d’un frelon asiatique en ville, et 45 % dans les campagnes. Il suffit de cinq frelons pour menacer une ruche d’extinction. Le reste de son régime alimentaire est composé d’insectes et de larves (chenilles, papillons, mouches, araignées). Un nid de frelon consomme sur l’année, 11 kg d’insectes.

Plus de 60 nids détruits en 2022

En 2022, plus de 60 nids ont été détruits en Meuse. L’organisation de la lutte collective doit donc s’accélérer. L’État a chargé les groupements de défense sanitaire (Gds et sections apicoles) de l’organisation de cette lutte collective. Le GDSA 55 n’a que peu de ressources et doit s’appuyer sur toutes les forces vives de la filière (ruchers écoles, associations et syndicats apicoles, apiculteurs, mairies, …). Il peut également compter sur l’aide précieuse du Conseil départemental, qui dans un premier temps, a organisé les réunions, les séquences d’informations, et a su fédérer tous les acteurs…

Sensibilisation et accompagnement

Depuis ce printemps, le GDSA 55 a engagé de nombreuses actions de communication, de sensibilisation et d’accompagnement auprès des apiculteurs : Api-café, avec pour certains, le thème de la lutte contre le frelon asiatique, deux réunions d’information sur la lutte collective à Bar-le-Duc le samedi 25 mars et à Verdun le lundi 27 mars. Elles ont permis de sensibiliser 75 apiculteurs et deux arboriculteurs. Les types d’appâts, de pièges, la protection des ruchers, la destruction des nids et divers autres sujets ont été abordés lors de ces rencontres.

Par ailleurs, le GDSA finance l’achat de 190 pièges à noyade, 90 pièges «super» sélectifs, et 90 flacons de 2 litres d’attractif spécifique frelon (certains pièges sont remis gratuitement, d’autres pour 1 €, et d’autres à prix coûtant). Suite à une forte demande, d’autres pièges seront achetés par le Gdsa pour être mis à la disposition des demandeurs dans des conditions similaires.