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Chaire Bio4solutions, à la recherche de biosolutions efficaces et compétitives

Différents maillons de la filière sont rassemblés dans la chaire Bio4solutions, qui se veut proche du terrain. Crédit Photo : Droit Devant
Différents maillons de la filière sont rassemblés dans la chaire Bio4solutions, qui se veut proche du terrain. Crédit Photo : Droit Devant

La chaire Bio4solutions est née en 2020, avec l’idée de développer de nouvelles biosolutions et d’accompagner les professionnels de l’agriculture à la transition agroécologique, via la formation. Différentes actions se mettent progressivement en place.

BASF Agro, Lorca, Agrauxine by Lesaffre et Plant Advance Technology (PAT) ont répondu à l’appel de L’Ensaia - Université de Lorraine pour créer « une chaire proche du terrain, qui favorise les échanges entre différents acteurs de la filière », explique Alain Hehn, professeur à l’Ensaia – Université de Lorraine et titulaire de la chaire.

A ce jour, le volet formation compte un module de deux jours et demi, alliant théorique et pratique. « Les biosolutions engendrent une complexité nouvelle. Il est important de former les prescripteurs et les agriculteurs, pour qu’ils soient en mesure de les prendre en main », explique Ronan Kempf, directeur marketing et développement chez Agrauxine.

Chez Lorca, « la moitié de l’équipe terrain a été formée, et la deuxième moitié devrait l’être en 2022 », estime Gautier Lerond, directeur agriculture de la coopérative. La formation a vocation à devenir certifiante et à s’ouvrir aux agriculteurs ou à plus de coopératives.

Une recherche axée sur les céréales et les oléagineux

Autre perspective à suivre : la recherche de nouvelles biosolutions, notamment pour les céréales et oléagineux, marché déficitaire à l’heure actuelle. A ce sujet, Dominique Jacques, agriculteur, et Gautier Lerond sont du même avis : les solutions devront être performantes, économiquement viables et acceptables pour le marché et les consommateurs. « L’enjeu est de protéger les cultures pour quelques dizaines d’euros à l’année », admet Frédéric Bourgaud, directeur recherche et innovation de PAT, qui travaille également sur les marchés de la santé et des cosmétiques.

Ainsi, la balle est dans le camp de la recherche, qui s’organise, même s’il faudra du temps. « Nous sommes pour l’instant dans une phase d’identification de mécanismes permettant aux plantes de synthétiser des produits de défenses », indique Alain Hehn.

De son côté, BASF Agro ambitionne de développer « quinze nouvelles solutions entre 2025 et 2030, notamment sur céréales et colza, pour porter la part des produits de biocontrôles dans notre chiffre d’affaires à 15 % en 2030 contre 6 % aujourd’hui, déclare Jean-Marc Petat, directeur agriculture durable chez BASF Agro. Toutefois, il faut se souvenir que la recherche se fait sur le temps long, il faut entre cinq et sept ans pour qu’un produit soit homologué ».

Une fois les produits développés, les membres de la chaire pourront compter sur Lorca pour les tester. Une partie de la plateforme Damier vert sera, dès l'année prochaine, consacrée aux biosolutions, avec des essais combinant différentes variétés, dates de semis et modalités de protection.