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Mesures renforcées pour freiner la diffusion de l’influenza aviaire

Claustration des volailles et surveillance de leur état de santé sont plus que jamais nécessaires. Photo : D. R.
Claustration des volailles et surveillance de leur état de santé sont plus que jamais nécessaires. Photo : D. R.

Au 20 novembre, ce sont 232 oiseaux sauvages qui ont été retrouvés morts, dont la plupart (214) sur le lac de Madine, mais aussi à l’étang de Lachaussée, a fait savoir la Préfecture. En cette période de migration, l’épisode d’influenza aviaire, qui a débuté le 9 novembre en Meuse et en Meurthe-et-Moselle, a pris plus d’ampleur ces derniers jours, ce qui a conduit les autorités à organiser une réunion le 20 novembre avec les acteurs concernés.

Sept espèces concernées

La majorité des volatiles atteints sont des cygnes tuberculés (213), mais à ce stade, six autres espèces sont touchées par cette épizootie : bernaches du Canada, oies cendrées, foulques macroules, grues cendrées, grande aigrette et héron. La mortalité est «extrêmement importante et exceptionnelle», souligne la préfecture, évoquant un niveau «jamais constaté en France».

Le virus en cause est la souche d’influenza aviaire H5N1, qui a été identifiée, la même qui a été détectée en octobre aux Pays-Bas. Rappelons que cette souche n’est pas transmissible à l’homme.

L’enjeu principal est de protéger la filière avicole en évitant la contamination des oiseaux domestiques chez les éleveurs et les particuliers. Un élevage de poules pondeuses est situé dans la zone concernée.

«Surveillance quotidienne»

Dans ce contexte, les préfectures de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle ont pris de nouvelles mesures qui s’ajoutent à celles déjà mises en place. Toute activité de chasse est désormais interdite dans un périmètre de 5 km autour du lac de Madine, une dérogation étant toutefois possible pour la chasse au grand et au petit gibier à poils, sous réserve d’avoir suivi une formation à la biosécurité. La collecte, par des personnes autorisées, de tous les oiseaux de faune sauvage trouvés morts est rendue obligatoire.

Enfin, comme autour du lac de Madine, une zone de contrôle temporaire de 5 km est mise en place autour de l’étang de Lachaussée, avec les mêmes mesures que celles déjà appliquées à Madine. Dans cette zone, il est prévu «l’application stricte des mesures de biosécurité, notamment l’obligation de claustration de tous les oiseaux captifs et la surveillance quotidienne de leur état de santé». De même, «toute mortalité ou signe clinique anormal fera immédiatement l’objet d’un signalement à la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations de la Meuse».

Rappelons que suite aux premiers cas, les accès au lac de Madine étaient déjà interdits depuis le 12 novembre, sur les territoires de six communes meusiennes et trois meurthe-et-mosellanes. Ainsi que les activités de chasse et de pêche, les activités sportives et de loisirs sur les eaux du lac et dans un périmètre de 100 m autour.