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Au chevet des petites forêts privées

Une opération qui nécessite une bonne collaboration entre les différents partenaires. Crédit : Chambre d'agriculture.
Une opération qui nécessite une bonne collaboration entre les différents partenaires. Crédit : Chambre d'agriculture.

Une opération de gestion forestière exemplaire a été engagée récemment dans les environs des Hauts de Chée, en vue de valoriser et régénérer des parcelles en urgence sanitaire.

Un chantier de coupes sanitaires a démarré récemment sur le territoire des Hauts de Chee. Suite à des visites sur des parcelles de propriétaires, un conseiller forestier à la Chambre d’agriculture a découvert que cette forêt souffrait d’une gestion inadaptée, couplée à une urgence sanitaire liée la chalarose, un champignon originaire d’Asie extrêmement virulent, qui provoque le dépérissement inéluctable des frênes.

Dépérissement

Il y a un an, suite à l’invitation de la commune de Condé-en-Barrois, une cinquantaine de propriétaires forestiers se retrouvaient lors d’une réunion d’information animée par le Service « Valorisation bois et territoire » de la Chambre d’agriculture de la Meuse. Le territoire compte 645 ha de forêt privée, pour près de 2.500 parcelles, qui appartiennent à environ 350 propriétaires. Cette forêt morcelée et de petite taille souffre d’une gestion inadaptée à sa pérennité, ou ne fait l’objet d’aucune gestion.

Lors de cette réunion, la chambre d’agriculture a souligné ces problèmes, accentués par le contexte climatique et le dépérissement qu’il induit aux peuplements forestiers. Elle a proposé des solutions et ses services pour y remédier. Ainsi, plus de vingt propriétaires l’ont sollicitée et ont bénéficié de visites-conseil gratuites de leurs parcelles. Ils ont accepté de se réunir pour commercialiser une coupe sanitaire, d’amélioration et de régénération, selon les peuplements de leurs parcelles sises au Bois des Fouchères et de la Haute Borne, dans le cadre d’un chantier commun. Chacun bénéficie ainsi d’un marquage adapté des arbres à exploiter, et d’un contrat de vente lui garantissant le paiement des bois et la bonne réalisation des travaux.

Un chantier complexe

Coordinatrice des travaux, la Chambre d’agriculture a planifié ce chantier très complexe du fait du morcellement, et s’est occupée des problématiques d’évacuation du bois, sur des parcelles isolées ne disposant d’aucune infrastructure routière. La gestion patrimoniale et commerciale des bois d’une parcelle forestière ne sont pas des opérations aisées. Une réussite pour la commune des Hauts de Chée et les propriétaires forestiers qui ont profité de l’appui d’un conseiller de la Chambre d’agriculture gratuitement.

Alors que la tension monte sur le marché international du bois, l’intérêt des acheteurs pour le chêne et le frêne est croissant. Avant de s’engager dans une coupe et une vente, il est préférable pour le propriétaire forestier de bien se faire conseiller, tant sur le plan sylvicole qu’économique.