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Cuma de Beauclair : une belle aventure humaine

Les membres du conseil d'administration de la Cuma, autour du président Alphonse Boksebeld.
Les membres du conseil d'administration de la Cuma, autour du président Alphonse Boksebeld.

La Cuma de Beauclair a fêté son 60 ème anniversaire, le 3 septembre à Stenay, en organisant une journée portes ouvertes qui a permis de présenter son important parc de matériel, et d’évoquer ses projets. 

La Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole de Beauclair est née précisément le 20 septembre 1962, dans le village du nord meusien qui porte son nom. Ses membres fondateurs, au nombre de dix-neuf, avaient souscrit alors un capital social de 2.745 francs (soit 420€), au prorata de la surface de leur exploitation.  Les premiers achats de ces pionniers ont été un éparpilleur de fumier et un distributeur d’engrais ; puis un pulvérisateur semi-porté l’année suivante.

Un important parc de matériel

« Ce regroupement a conduit au développement de la mécanisation dans les fermes. Cette modernisation a permis, pour certains de continuer l’exploitation familiale, a rappelé le président, Alphonse Boksebeld, qui a repris le flambeau l’an dernier, « ces hommes de terrain ont insufflé un esprit d’entraide. De là sont nées nos racines, notre existence. De cet héritage, nous avons gardé leur vigueur et nous poursuivons dans leur sillon ; la CUMA est avant tout une histoire d’Hommes. C’est une belle aventure humaine».

En soixante ans, la coopérative a fait son chemin, et démontré toute son utilité dans ce secteur de polyculture élevage. Elle compte désormais 170 adhérents actifs, et possède un important parc de plus de 80 matériels, couvrant la plupart des domaines de fonctionnement d’une exploitation agricole : tracteurs et chargeurs, matériel de travail du sol, semoirs, distributeurs d’engrais, épandeurs, tonnes à lisier,  pulvérisateurs, herses, rouleaux, matériel de fenaison, bennes..., ainsi qu’une ensileuse et une moissonneuse, quelques matériels d’élevage et divers petits matériels. Son chiffre d’affaires annuel atteint 450.000 €, pour un capital social d’un peu plus de 200.000 euros. Elle fait appel à plusieurs salariés, dans le cadre d’un groupement d’employeurs, et emploie une secrétaire à temps partiel pour la partie administrative.

Lieu d’échanges et de réflexion

Le président a aussi rappelé le rôle de la coopérative pour l’installation des jeunes, dans un domaine où les investissements représentent des sommes souvent conséquentes. La Cuma permet « des économies notoires au niveau des fermes. Petites et grandes peuvent y trouver un intérêt». Le matériel  est renouvelé régulièrement, ce qui permet de disposer de machines performantes et de limiter les pannes.

Parmi les projets, l’achat de nouveau matériel d’épandage d’effluents liquides, et l’évolution du bâtiment de la Cuma, acheté il y a une vingtaine d'année, et utilisé pour le stockage du matériel. L’idée est d’y développer une partie atelier pour l’entretien du matériel. La coopérative est aussi un lieu d’échanges et de réflexion entre agriculteurs. Ainsi, un Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) vient d’être créé au printemps dernier, autour de l’autonomie fourragère et protéique des élevages. 

Lors de cette journée, adhérents de la Cuma, partenaires et agriculteurs intéressés ou simplement curieux, ont pu découvrir les nombreuses machines exposées près du bâtiment de la coopérative, à Stenay, et échanger avec les responsables. La fête s’est poursuivie autour d’un barbecue, et de diverses animations l’après-midi.