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Dernier conseil d’administration de la FDSEA avant la pause estivale

Les dégâts de gibiers ont encore une fois fait réagir les administrateurs de la FDSEA. (photo d'archives)
Les dégâts de gibiers ont encore une fois fait réagir les administrateurs de la FDSEA. (photo d'archives)

Le syndicat majoritaire a organisé, le 22 juin, son dernier conseil d’administration avant la pause estivale. Au programme notamment, des dossiers d’actualité : le chèque alimentaire du gouvernement, les dégâts de gibiers ou encore le SDAGE.

Frédéric Van Westeinde, directeur, a présenté la situation syndicale. La baisse régulière du nombre d’actifs agricoles se ressent dans les chiffres du syndicat. Néanmoins, la «surface de cotisation totale» est en hausse de 2,66 % entre juin 2021 et juin 2022, ce qui est, selon lui, «un signe encourageant. Mais, il faut redoubler d’effort pour accompagner nos adhérents qui aujourd’hui ont plus que jamais besoin de notre soutien et notre défense».

Le nombre fait la force

Le président, Jean-Guillaume Hannequin a rappelé que c’était le nombre important d’adhérents qui faisait la force et la crédibilité du syndicat. Il a ajouté que «les décisions et règles que l’on nous impose sont souvent éloignées de nos demandes, mais sans nos revendications, notre travail de fonds sur les dossiers et notre bon sens, les décisions dogmatiques l’emporteraient encore plus».

Les membres du conseil d’administration sont revenus sur de nombreux dossiers comme l’insuffisance de l’aide «alimentation animale» qui vise à compenser la hausse des aliments pour les éleveurs.

Les administrateurs ont évoqué l’aide «alimentaire» que souhaite mettre en place le gouvernement. Unanimement, elle doit permettre aux grandes surfaces de payer les denrées agricoles à leur juste prix et non servir à la guerre des prix entre grandes surfaces ou à l’achat de produits qui ne sont pas de premières nécessités. Le syndicat sera également vigilant à la «non-sectarisation» du dispositif.

La problématique des dégâts de gibiers a encore une fois fait réagir, suite au courrier de la Fédération régionale des chasseurs invitant à fermer les guichets d’indemnisation pendant la période où l’Office national des forêts souhaite interdire l’agrainage. D’autres propositions ont été évoquées pour réduire la pression : réduction du seuil d’opposition aux ACCA à 20 ha contre 60 ha aujourd’hui, intégration réelle du monde agricole lors des CTL, interdire et punir sévèrement les consignes de tir ou le non-respect des plans de chasse…

Protection de l’eau

Pour finir, Jean-Guillaume Hannequin est revenu sur le recours gracieux déposé contre un arrêté préfectoral validant le «Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin de la Seine». Dans sa rédaction, ce schéma viendrait encore alourdir les contraintes : réimplantation obligatoire de prairie de façon arbitraire, interdiction des produits phytosanitaires ou des nitrates dans certaines zones, création de nouvelles contraintes administratives, comme par exemple l’obligation de déposer un dossier pour entretenir un drainage. Le président a dénoncé cet arrêté visant à «créer de nouvelles contraintes complètement hors sol», en contradiction avec la souveraineté alimentaire revendiqué par le gouvernement.