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Des revendications et des ambitions pour les JA

William Doudoux croit «à la puissance rurale et agricole de la Meuse». Photo : A. J.
William Doudoux croit «à la puissance rurale et agricole de la Meuse». Photo : A. J.

Si l’ambition première de Jeunes agriculteurs reste l’installation et le renouvellement des générations, d’autres sujets agricoles mobilisent le syndicat, soucieux de l’avenir de la profession. 

Il y croit. William Doudoux, président des Jeunes Agriculteurs de la Meuse croit «en un dialogue bienveillant entre citoyens et agriculteurs», «à un équilibre de la faune sauvage», «en notre capacité à être souverain de notre alimentation», «en la jeunesse pour relever les défis» et «à la puissance rurale et agricole de la Meuse».

Devant plus de quatre-vingts personnes, élus, représentants syndicaux, étudiants et sympathisants, venus assister à l’assemblée générale, jeudi 2 mars à Madine, le président a lancé un message d’espoir mais surtout de revendications. Il a à cœur de défendre «les femmes et les hommes qui constituent le maillage agricole français». Et, de nombreux sujets sont sur la table : les dégâts de gibier, le photovoltaïsme, l’environnement, la productivité… Des combats de longue haleine. Le changement climatique et la gestion de l’eau posent également questions et les inquiétudes persistent. «Les réponses se trouvent dans l’action collective» espère Jean-Luc Pelletier, président de la Chambre d’agriculture.

Un souhait : le un pour un

«Pour défendre notre vision de l’agriculture, nous nous sommes mobilisés tout au long de l’année» rappelle Alexandre Cornette, secrétaire général. Il se remémore les feux de la colère en avril dernier pour dénoncer le non-respect de la loi Egalim, et la hausse des charges. Plus récemment, une délégation s’est rendue à Paris pour manifester «contre les importations massives de produits étrangers, mettant en péril la souveraineté alimentaire de notre pays».

Mais le plus gros dossier reste le renouvellement des générations. «Notre ambition, c’est le un pour un : un agriculteur sur le départ pour un agriculteur qui s’installe» souligne William Doudoux. 1.400 agriculteurs meusiens devraient transmettre leur exploitation d’ici dix ans.

«Il faut attirer les jeunes qui ne sont pas issus du monde agricole. C’est un véritable challenge» complète Vincent Doudoux, président du PAI (Point accueil installation) de la Meuse. Selon les données de 2022, sur 145 porteurs de projet, 70 étaient des demandeurs hors cadre familial. Des chiffres encourageants, mais pas suffisants. L’an dernier, sur les 42 installations aidées, passées en comité de sélection, environ 80 % se sont effectuées dans un cadre familial. Les productions des jeunes installés sont diverses, avec une majorité en mode céréales viande lait ou uniquement en céréales. «Pour les hors-cadres, la diversification est plus importante» souligne-t-il.

«Il y a un réel boulot à faire sur l’attractivité du métier et des métiers qui gravitent autour du monde agricole» complète Xavier Bailly, président des JA Grand Est, qui souhaite «monter en compétence les outils du PAI». «Le syndicat doit rester une force de proposition et l’aiguillon de la profession» termine-t-il.

Des animations toute l’année

Pour attirer les jeunes, le syndicat mise notamment sur des actions de communication à grande échelle et des manifestations fédératrices. Alexandre Cornette a retracé l’ensemble des évènements proposés sur le territoire : Meuh z’en fête à Commercy le 28 août, Meuh z’en balade le 9 octobre. Mais aussi des participations à Verdun Expo, au Tour de France masculin et féminin… Sans oublier les interventions dans les lycées agricoles et les MFR de la Meuse.