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EMC2 renonce à son projet à de méthanisation à Maizeray

La coopérative regrette de devoir abandonner un projet qui répondait pourtant « aux enjeux de l’indépendance énergétique ». (Photo d’illustration). Crédit Alain HUMBERTCLAUDE
La coopérative regrette de devoir abandonner un projet qui répondait pourtant « aux enjeux de l’indépendance énergétique ». (Photo d’illustration). Crédit Alain HUMBERTCLAUDE

La coopérative a décidé d'abandonner, à regret, son projet de construction d'une unité de production de biogaz sur le territoire de Maizeray. En cause, l'opposition qu'il suscite dans la population.

« Dormez tranquilles... Abandon du projet de Méthanisation à Maizeray ».  La coopérative EMC2 a annoncé par un communiqué, le 11 mars, la fin du projet de construction d’une unité de méthanisation sur la commune de Maizeray. Un projet de production de biogaz en injection de 275 Nm3, porté par la coopérative, qui devait réunir vingt-cinq agriculteurs, et dont les travaux auraient pu débuter "dès ce printemps".

EMC2 justifie sa décision par son refus « de s’opposer à une population manipulée, désinformée, et à certains élus qui ne prennent pas leurs responsabilités ». Elle rappelle que le projet répondait pourtant « aux enjeux de l’indépendance énergétique, en apportant une alternative aux énergies fossiles, notamment celles venues de Russie ». Mais « tous ces éléments ont été balayés d’un revers de main, au prétexte d’explications mensongères de la coopérative ou d’une expertise plus solide des opposants...».

Energie renouvelable

La coopérative rappelle que  le développement d’une filière « méthanisation durable », telle que définie par l’ADEME figure parmi les possibilités d’accélérer la transition agro-écologique de l’agriculture, tout en fournissant une énergie renouvelable, comme demandé par les pouvoirs publics en France et en Europe.  Et que parmi les 120 unités en fonctionnement sur le territoire régional, « les nuisances tant évoquées ne sont nulle part reprochées », sauf  pour « quelques cas issus des tous premiers projets mal préparés ».

Tout en rappelant les multiples intérêts de la méthanisation, la coopérative déclare ne pouvoir «se satisfaire d’une ruralité vieillissante à vocation résidentielle, qui ne se soucie pas de son avenir socio-économique», conclut le communiqué.

EMC2 a inauguré sa première unité de méthanisation à Landres (54) en décembre dernier, et plusieurs autres unités sont en projets plus ou moins avancés sur son territoire.