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FDSEA : se faire entendre et se défendre

Plus de 250 personnes, dont une quarantaine d’élèves étaient présents à Verdun pour l’assemblée générale. Photo : A. J.
Plus de 250 personnes, dont une quarantaine d’élèves étaient présents à Verdun pour l’assemblée générale. Photo : A. J.

L’assemblée générale de la FDSEA a réuni plus de 250 personnes, vendredi 23 février. Le président, Jean-Guillaume Hannequin a profité de cette journée pour rappeler les enjeux d’une agriculture forte, refusant la décroissance.

«Nous souhaitons faire de nos assemblées générales de vrais rendez-vous politiques de notre département sur les sujets agricoles» a exprimé Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA de la Meuse. La mission fut remplie, vendredi 23 février en matinée, où les représentants syndicaux et les parlementaires se sont exprimés devant plus de 250 personnes, dont une quarantaine d’élèves. Élus, responsables politiques et agricoles, exploitants et salariés étaient rassemblés au cinéma Caroussel de Verdun pour écouter les différentes interventions, dans une période de doutes pour l’avenir des agriculteurs, avec pour commencer un tour d’horizon économique et sociétal présenté par Marie-Claude Guichard et Valérie Palin, vice-présidentes de la FDSEA.

«Contre la décroissance»

«Le sujet d’aujourd’hui, c’est bien la France et son projet agricole» a rappelé le président en préambule de son rapport moral. Après trois mois de mobilisation, Jean-Guillaume Hannequin a tenu à rappeler que les agriculteurs devaient continuer à se faire entendre «et à se défendre contre la décroissance qu’on nous propose depuis tant d’années. Il faut continuer à produire».

Ses propos ont été appuyés par la voix de Yohann Barbe, porte-parole de la FNSEA : «le combat est long et difficile. Cela fait 25 ans que les différents gouvernements nous mettent des mesures et des surmesures. Mais, nous sommes toujours présents pour construire des projets. La Fnsea et les Ja sont dans les propositions concrètes. Nous nous battons pour la France et pour garantir la souveraineté alimentaire».

«Le lobbying au cœur de nos institutions a conduit notre pays à l’endettement et à l’affaiblissement» a repris le président meusien. Il espère du bon sens de la part du gouvernement pour que les agriculteurs puissent retrouver de la liberté pour continuer à développer leurs entreprises. Il souhaite des actions fortes pour «arrêter les stigmatisations et arrêter la suradministration».

Le syndicaliste restera vigilant sur les annonces et les actes. Il est prêt à mobiliser à nouveau les adhérents si les réponses n’étaient pas au rendez-vous. «Notre projet, c’est le réarmement de l’agriculture, retrouver la souveraineté alimentaire, relocaliser les productions et soutenir celles qui sont en décroissance, tout en réduisant l’impact de notre activité essentielle sur l’environnement».

L’agriculture est une activité stratégique pour le territoire, mais également dans les rapports avec les grandes puissances mondiales. Alain Juillet, ancien haut responsable économique auprès du Premier ministre l’a rappelé lors de son intervention «il faut nourrir les gens, et relancer l’agriculture en France, sur le marché intérieur et extérieur».

«L’amélioration de la durabilité, c’est du temps et de l’investissement dans la recherche. Pas en renonçant à la production ni en augmentant les importations» a conclu Jean-Guillaume Hannequin.