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Jardin de Lorraine : une campagne particulière

Cécile Blanpied, (présidente Jardin de Lorraine) et Luc Barbier (président de Véga Fruits). Crédit : A.HUMBERTCLAUDE
Cécile Blanpied, (présidente Jardin de Lorraine) et Luc Barbier (président de Véga Fruits). Crédit : A.HUMBERTCLAUDE

La coopérative fruitière a dû composer avec des récoltes en baisse, conséquences des aléas climatiques. La maîtrise des charges est au centre des préoccupations, dans un contexte de marchés favorables.

La coopérative fruitière des Côtes de Meuse, Jardin de Lorraine, était réunie en assemblée  le 28 janvier à Vigneulles-les-Hattonchatel, pour statuer sur l’exercice 2020-2021. Une campagne qualifiée « d’atypique » par la présidente Cécile Blanpied, au vu de la précocité de la récolte de mirabelles, commencée fin juillet. Si la qualité était au rendez-vous au début , elle s’est dégradée ensuite, compliquant la satisfaction de certains contrats. Le problème s’est posé aussi pour les quetsches.

Tonnages en baisse

En volume, la récolte 2020 est restée dans la moyenne, avec près de 1.600 t de mirabelles, 177 t de quetsches et 154 t de cerises. La coopérative a réalisé un résultat positif de 25.759 €. La campagne a mis en exergue la nécessité de rentrer les fruits plus rapidement ; aussi, la coopérative va investir dans un matériel permettant d’accélérer la réfrigération, et la prise en charge par l’union Véga fruits.

La récolte 2021 a quant à elle été tardive, avec des tonnages en baisse . En cause, le gel printanier qui a frappé une partie des vergers. Avec au bout du compte, une petite récolte de 1.075 t de mirabelles. Même si « les charges sont maîtrisées », la réflexion est ouverte sur les moyens de faire des économies.  Un rapprochement est envisagé avec Les Vergers de Lorraine (54), en vue de gérer la récolte en commun. 

Débouchés complémentaires

Les deux coops travaillent déjà ensemble au sein de l’union Véga Fruits.  Son directeur, Bruno Colin, a présenté un rapide tour d’horizon sur les marchés.  Le marché de l’industrie « est plutôt solide et stable en volume, avec une certaine fermeté sur les prix », a-t-il indiqué, tandis que le fruit de bouche est soumis à « une grande élasticité » des prix. Mais les deux sont complémentaires pour Véga Fruits. La quasi-totalité des volumes est labellisée Mirabelles de Lorraine.  L’union investit dans un nouveau tunnel de surgélation, qui permettra d’augmenter les tonnages ; elle améliore aussi son système de froid, pour réduire son empreinte carbone.

Fous de terroir : « dans le bon sens »

Bruno Colin a par ailleurs fait le point sur les « Fous de terroir » (ex. Clair de Lorraine). Si l’enseigne a souffert du Covid en 2020, les résultats « vont dans le bons sens » en ce début d'année. L’entreprise s’est adaptée pour répondre aux attentes, notamment via la numérisation. Elle  commercialise les produits de 120 artisans et producteurs locaux du Grand Est, dont une majorité de lorrains, et de nouveaux contrats ont été signés avec des distributeurs. L’ouverture d’une boutique sur le site de Madine est aussi à l’étude.

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