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La der de Michel Varnusson au GDS

De g. à d. Nicolas Pérotin, (vice-pdt Chambre d’agriculture), Michel Varnusson (pdt Gds), Benoît Watrin, et Jean-Philippe Vautrin (Conseil départemental). Photo : A. H.
De g. à d. Nicolas Pérotin, (vice-pdt Chambre d’agriculture), Michel Varnusson (pdt Gds), Benoît Watrin, et Jean-Philippe Vautrin (Conseil départemental). Photo : A. H.

Engagé au Groupement de défense sanitaire depuis trois décennies, dont 18 années à la présidence, Michel Varnusson a tiré sa révérence, lors de l’assemblée générale. Avec le sentiment du devoir accompli, même si rien n’est jamais définitif en matière de santé animale.

Pas moins de cinq conseillers départementaux, dont le président Jérôme Dumont, un député et un sénateur étaient présents le 25 novembre à Lacroix-sur-Meuse, aux côtés des éleveurs et représentants d’organisations agricoles et d’anciens salariés, pour l’assemblée générale du Groupement. Une réunion marquée par le départ de Michel Varnusson.

«Je tenais à être présent pour saluer votre travail et témoigner de notre reconnaissance pour l’agriculture et l’élevage meusien», a déclaré Jérôme Dumont en début de réunion. Même tonalité pour le sénateur Franck Menonville, qui saluera «un militant acharné de l’élevage et de la Meuse», et pour le député Bertrand Pancher, estimant qu’en matière sanitaire, «sans prévention et confiance en la science, on ne peut pas s’en sortir».

Avancées sanitaires

La présentation du rapport d’activité a mis en évidence les avancées réalisées ces dernières années pour la bonne santé du cheptel meusien. En matière d’IBR d’abord, une maladie dont le département semble enfin sur le point de se débarrasser. «96 % des cheptels sont indemnes, il reste 16 élevages infectés, et 372 bovins porteurs du virus», a expliqué le directeur Laurent Fourès. Le groupement concentre ses efforts sur les introductions et les transports d’animaux, où il reste «quelques situations à risque».

Autre avancée notable sur la BVD, où l’action collective porte ses fruits. «Seulement deux veaux IPI ont été détectés depuis le 1er janvier, et aucun nouveau foyer», a expliqué Emma Dubaux, technicienne.La surveillance sérologique peut ainsi remplacer progressivement les prélèvements auriculaires sur les veaux à la naissance, pour l’ensemble des éleveurs. La vigilance reste toutefois de mise sur les introductions d’animaux.

Enfin, Laurent Fourès est revenu sur la Besnoitiose, maladie émergente sur laquelle le GDS entend «être précurseur». «Neuf cheptels ont été infectés, et six assainis ; c’est une maladie qui s’achète, et difficile à assainir», a-t-il rappelé. C’est pourquoi une «surveillance renforcée» des troupeaux est mise en place, avec une recherche systématique à l’introduction d’animaux, et un dépistage généralisé des bovins de 24 à 48 mois en élevage allaitant, lors de la prophylaxie.

«L’intérêt de l’éleveur»

Après ce tour d’horizon, l’assemblée a rendu un vibrant hommage au président sortant, orchestré par deux anciens présidents, Claude Berthélémy et Philippe Marchand. L’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis la prise d’autonomie du groupement, alors que la brucellose, la leucose et la tuberculose, impactaient le cheptel meusien, après parfois de douloureux abattages de cheptels. Plusieurs intervenants qui ont travaillé aux côtés de Michel Varnusson, ont évoqué son engagement : «tu as toujours eu le souci de l’intérêt de l’éleveur» soulignent-ils. Responsable, mais éleveur avant tout, Michel Varnusson a exploité une ferme de 68 ha, avec le souci de «d’abord faire mieux avant de faire plus». Il fut ainsi l’un des rares à reprendre l’élevage laitier, après l’avoir quitté.

Retrouvez l'article complet dans La Vie Agricole du vendredi 2 décembre 2022.

Philippe Marchand et Claude Berthélémy, anciens présidents du GDS, ont évoqué le parcours de Michel Varnusson. Photo : A. H.
Philippe Marchand et Claude Berthélémy, anciens présidents du GDS, ont évoqué le parcours de Michel Varnusson. Photo : A. H.