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La FDSEA à la rencontre des adhérents

Une quinzaine d’agriculteurs étaient présents pour échanger avec les responsables syndicaux. Photo : A. HUMBERTCLAUDE
Une quinzaine d’agriculteurs étaient présents pour échanger avec les responsables syndicaux. Photo : A. HUMBERTCLAUDE

Les représentants FDSEA ont commencé la traditionnelle tournée des cantons, l’occasion d’échanger avec les adhérents sur les grands dossiers du moment : PAC 2023, gestion des risques climatiques, loi Egalim 2.

Les réunions locales ont débuté le jeudi 9 décembre à Damvillers, en présence d’une quinzaine d’adhérents. Port du masque et gestes barrières étaient de rigueur pour ces rencontres dans le contexte de reprise de la crise sanitaire.

Les participants ont été accueillis par le nouveau président Jean-Guillaume Hannequin, élu au printemps, accompagné du secrétaire général Julien Vignon, et du nouveau directeur Frédéric Van Westeinde, qui a pris ses fonctions avant l’été. Une partie élective a d’abord permis de renouveler les représentants du canton, ainsi que les délégués de section des cantons environnants.

L’agriculture reconnue « stratégique »

Après le mot d’accueil, l’attention s’est focalisée sur la future Pac 2023, qui vient d’être votée par le parlement européen. L’occasion pour le président de la Fdsea de mettre en avant le travail syndical mené autour de cette réforme. «Désormais, l’agriculture est reconnue comme un secteur stratégique ; nos dirigeants ont pris conscience qu’elle ne peut pas être sous-traitée, et prônent la souveraineté alimentaire », a expliqué Jean-Guillaume Hannequin, regrettant au passage qu’il ait fallu, aussi, la crise du Covid 19 pour parvenir à cette prise de conscience.

Malgré les craintes de départ, le budget a finalement été préservé. Mais de nouveaux dispositifs vont  être mis en œuvre dans le cadre d’une Pac qui se veut « plus verte ». Le principal changement est la mise en oeuvre des éco-régimes qui remplaceront le « paiement vert ». Ce dispositif qui peut ressembler à « une usine à gaz », mais devrait néanmoins être atteignable par la plupart des exploitations meusiennes, grâce au travail syndical réalisé en amont, a souligné Jean-Guillaume Hannequin.

Autre changement, le régime des aides couplées, en particulier au niveau des primes bovins viande et lait, fondues dans un même dispositif.  Les plus et les moins ont été soupesés, avec en toile de fond, la question de l’avenir de l’élevage en Meuse.

« Etre vigilant »

L’enjeu est désormais de se préparer sans tarder à cette nouvelle donne, qu’il faudra prendre en compte dans les assolements dès l’été 2022.

La reconnaissance par Bruxelles d’un « droit à l’erreur », réclamé par la profession, apparaît par ailleurs comme une avancée, « même si il faudra être vigilant sur son application en France », a souligné le président. Reste aussi à préciser la définition « d’agriculteur actif » pour pouvoir bénéficier des aides ; un âge maximal de 67 ans est envisagé, mais la décision, sujette à débat, n’est pas encore arrêtée.

Autant de questions autour desquelles les agriculteurs ont pu échanger avec les responsables syndicaux. La rencontre a aussi permis d’aborder  le nouveau dispositif de gestion risques climatiques, et les changements attendus de la loi Egalim 2.