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«La force du collectif» à Jardin de Lorraine

Cécile Blanpied, présidente de Jardin de Lorraine, et Luc Barbier, président de VégaFruits, ont annoncé les tonnages entrés en 2021. Photo : A. J.
Cécile Blanpied, présidente de Jardin de Lorraine, et Luc Barbier, président de VégaFruits, ont annoncé les tonnages entrés en 2021. Photo : A. J.

Le gel du printemps 2021 a pénalisé la récolte de fruits d’été. Néanmoins, Jardin de Lorraine a réussi à valoriser au mieux le prix des mirabelles. La coopérative souhaite continuer à être compétitive en investissant dans de nouveaux outils.

Une vingtaine de personnes étaient présentes, jeudi 10 novembre, à la salle des fêtes de Billy-sous-les-Côtes, pour assister à l’assemblée générale de la coopérative fruitière Jardin de Lorraine.

La présidente, Cécile Blanpied, est revenue sur la récolte de l’année 2021, en débutant son discours par les tonnages entrés, à savoir : 1.075 tonnes de mirabelles, 46 tonnes de quetsches et 36 tonnes de cerises acides. «L’année 2021 a été marquée par le gel du printemps qui a causé de gros dégâts sur nos fleurs» a-t-elle rappelé. Par conséquent, la coopérative a dû composer avec une récolte en baisse. La présidente a souligné «la force du collectif» qui a permis de maîtriser au mieux les volumes et de «maintenir les prix». Le chiffre d’affaires fruits s’élève à 1.077.166 € pour un montant total de 986.130 € redistribué aux producteurs.

Cette année ayant également subi les caprices de la météo au cours de la floraison, le tonnage est faible pour 2022 avec moins de 1.000 tonnes de mirabelles. Pour valoriser au mieux les fruits d’été, Cécile Blanpied souhaite s’appuyer sur «le collectif et une communication positive auprès des consommateurs».

Pas de fusion mais un rapprochement

Pour continuer à être compétitives face à des «concurrents dans toute la France», les mirabelles de Lorraine doivent être présentes tout au long de la campagne. Et, Jardin de Lorraine doit innover sans cesse. La coopérative a reçu un hydrocooler le mois dernier, il sera fonctionnel pour la prochaine récolte. Cette machine permettra de refroidir trois palettes en même temps. «Il est important de pouvoir maîtriser la température de nos fruits après la récolte» a expliqué Cécile Blanpied.

Pour être plus efficace, Jardin de Lorraine et la coopérative de Meurthe-et-Moselle, Vergers de Lorraine, souhaitaient un rapprochement depuis plusieurs années. Les deux entités travaillent déjà ensemble au sein de l’union collective VégaFruits. «Il n’y aura finalement pas de fusion» a expliqué la présidente. «Par contre, nous allons nous rapprocher encore et mutualiser au maximum nos charges de récolte». «Nous allons conserver les deux entités distinctes principalement pour des raisons stratégiques, administratives, économiques et financières» a complété Luc Barbier, président de VégaFruits.

Des nouveaux équipements

Le site VégaFruits de Saint-Nicolas-de-Port a mis en place de nouvelles installations avec une nouvelle ligne de tri optique et un tunnel de surgélation au froid mécanique. «10 millions d’euros ont été investis pour moderniser l’atelier de surgélation et pour augmenter la capacité quotidienne de l’atelier» a souligné Luc Barbier. Ces équipements vont permettre de trier plus de tonnage, de passer des fruits plus mûrs, mais aussi assurer plus de prestation de service.

«Ces nouvelles installations vont également permettre des économies d’énergie» a ajouté Arnaud Colin, directeur de la structure. À partir de 2025, les fluides frigorigènes utilisés jusqu’alors par les machines de refroidissement seront interdits. «Le renouvellement de froid permet l’arrêt total de l’utilisation de ces fluides au profit de molécules naturelles et donc un verdissement de nos installations» a-t-il poursuivi.