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L’agriculture régionale affiche ses ambitions

Xavier Bailly (président JA Grand Est), Fabrice Couturier (président FRSEA) et Arnaud Rousseau (président FNSEA). Photo : R. C.
Xavier Bailly (président JA Grand Est), Fabrice Couturier (président FRSEA) et Arnaud Rousseau (président FNSEA). Photo : R. C.

Président de la FRSEA Grand Est, Fabrice Couturier a accueilli les dirigeants du monde agricole, les élus et décideurs, avant l’inauguration de la 77e Foire de Châlons-en-Champagne.

Le ton de la rentrée syndicale du réseau FDSEA a été donné, vendredi 1er septembre, le jour de l’inauguration de la 77e Foire de Châlons. Le nouveau président de la Frsea Grand Est, Fabrice Couturier, s’est exprimé devant les élus et les décideurs régionaux et nationaux de l’agriculture, du monde économique, politique et de l’administration. Dans un contexte agricole marqué par la guerre en Ukraine, et la hausse des intrants, il a expliqué redouter l’effet ciseau sur les productions agricoles. Si la moisson des céréales semble correcte, les maïs ont souffert, mais la pluviométrie estivale devrait permettre aux éleveurs «de sauver l’année».

Au président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, présent à ses côtés, Fabrice Couturier a exposé les atouts de la première région agricole de France, le Grand Est qui compte «50.000 exploitations, dont un tiers en viticulture».

«Diversité créatrice de richesse»

Avec 3 millions d’hectares de surface agricole, dont 745.000 ha de surface en herbe dédiée à l’élevage, la région Grand Est se positionne comme la première région productrice de grains, et la deuxième productrice de betterave et de tabac. Ses deux vignobles (Champagne et Alsace) pèsent 36 % de la valeur de sa production agricole. «Une diversité créatrice de richesse», souligne Fabrice Couturier.

Le président FRSEA a rappelé que le gros chantier de l’année était la Loi d’orientation agricole (LOA) avec deux priorités «l’adaptation au changement climatique qui doit permettre la résilience des exploitations agricoles, l’installation et l’emploi». Il appelle à revenir à une réelle planification pour l’agriculture française afin de «se fixer des objectifs, même s’ils sont ambitieux, sur un pas de temps qui ne soit pas trop court». Il faut «retrouver de la productivité et de la rentabilité pour maintenir un nombre maximal d’exploitations, et installer des jeunes».

Autre combat, «le prix, quelle que soit la production». Enfin, le projet Ferme du futur du réseau régional des Chambres d’agriculture «doit permettre de trouver des solutions pour que demain les exploitations soient résilientes».

«Enrayer le déclin de l’agriculture française»

Pour Arnaud Rousseau, «l’année sera intense». Le nouveau président de la FNSEA appelle à «enrayer le déclin de l’agriculture française, nous perdons des positions partout et sommes en grand danger». Il entend se battre pour «la souveraineté et la compétitivité de la Ferme France, et le renouvellement des générations».

Président de JA Grand Est, Xavier Bailly reste vigilant sur les enjeux à venir alors que les prochaines élections des Chambres d’agriculture se tiendront début 2025.

Hervé Sanchez, président de la Chambre d’agriculture de la Marne, insiste sur la présence du monde agricole à la Foire de Châlons qui permet d’expliquer aux visiteurs «que nous sommes fiers d’être agriculteurs, et fiers de notre agriculture».

Président de la Chambre d’agriculture régionale, Maximin Charpentier rappelle les enjeux du plan Ferme du futur qui vise à améliorer la performance et la compétitivité des exploitations sur les volets organisationnels, technologiques et environnementaux tout en plaçant l’homme au coeur de la démarche. «Notre agriculture en Grand Est doit être durable, compétitive et en lien avec les marchés et l’avenir». Une transition qui «n’est pas seulement agricole mais territoriale». En 2024, ce sont soixante fermes pilotes qui seront mises en oeuvre, et qui serviront de démonstrateurs pour servir ensuite de modèle aux autres exploitations du Grand Est.