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Le cancer de la prostate reconnu maladie professionnelle

Le nouveau tableau prévoit une reconnaissance de la maladie dès dix ans d’exposition. Photo : D. R.
Le nouveau tableau prévoit une reconnaissance de la maladie dès dix ans d’exposition. Photo : D. R.

Un décret, officialisant un nouveau tableau de maladie professionnelle, pour le cancer de la prostate lié à l’exposition aux pesticides, est paru. 

Le cancer de la prostate lié aux pesticides vient d’être reconnu maladie professionnelle par décret paru dans le Journal officiel du 22 décembre.  Ce tableau prévoit une reconnaissance de la maladie dès dix ans d’exposition aux pesticides. Il prévoit aussi un délai de prise en charge de la maladie de quarante ans.

Le délai de prise en charge «est le délai maximal entre la cessation d’exposition au risque et la première constatation médicale de maladie», a précisé le cabinet du ministère de l’Agriculture, Julien Denormandie. Ce tableau vise à faciliter les démarches des agriculteurs et des salariés agricoles souffrant d’un cancer de la prostate qui seront indemnisés à ce titre par le Fonds d’indemnisation aux victimes de pesticides (FIVP). Il se rapporte à tous les pesticides (usages agricoles et entretien des espaces verts).

Cette reconnaissance en maladie professionnelle avait été annoncée par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, au Sénat le 20 octobre. La commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture avait approuvé, le 12 octobre, à l’unanimité de ses membres la création d’un tel tableau et rendu un avis favorable.

Satisfecit avec bémols

La FNSEA et l’association Phyto-victimes se sont réjouis de la création de ce tableau. Cependant, le syndicat majoritaire déplore «que les agriculteurs financent seuls» les indemnisations versées par le FIVP et «que l’État n’y participe pas, alors même qu’il homologue les mises en marché des produits de traitements concernés».

De son côté, Phyto-victimes regrette que la durée minimale d’exposition de cinq ans n’ait pas été retenue par le gouvernement, malgré la «cohérence avec les divers travaux scientifiques publiés».