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Les jachères mobilisées pour accroître les productions

La valorisation des jachères sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert de la Pac, précise le ministère.
La valorisation des jachères sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert de la Pac, précise le ministère.

Par un arrêté paru au Journal officiel, le 31 mars, le ministère de l’Agriculture a autorisé la mobilisation des surfaces déclarées en jachères pour la campagne PAC 2022, répondant ainsi au «défi de la sécurité alimentaire mondiale, décuplé dans le contexte de la guerre en Ukraine». Selon le texte, qui fait suite à une décision de Bruxelles le 23 mars, les agriculteurs peuvent, sur leur surface déclarée en jachère (hors jachère mellifère) : conduire une culture de printemps (des protéagineux, des oléagineux, des céréales – hors chanvre industriel, en raison des modalités de contrôle particulières pour cette culture) ; cultiver en mobilisant normalement les intrants nécessaires ; faucher ou faire pâturer cette surface (y compris dans le cas d’un céréalier, par exemple pour un voisin éleveur).

Cette valorisation sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert de la PAC, précise le ministère dans un communiqué. Les surfaces resteront comptabilisées en tant que jachère, tant au titre des surfaces d’intérêt écologique que pour la diversification des cultures.

«La France engage la mobilisation des jachères afin d’accroître les productions», affirme le ministère, soulignant le «contexte d’incertitude et de tensions» lié à la guerre en Ukraine. «L’objectif est alors de contribuer à la sécurisation des approvisionnements français et européens, pour l’alimentation humaine et animale, mais également aux équilibres mondiaux notamment pour les pays du pourtour de la Méditerranée et d’Afrique qui sont dépendants des importations de céréales pour leur sécurité alimentaire».

En France, les surfaces en jachères représentent près de 300.000 ha, soit plus de 1 % de la SAU (26,7 millions d’hectares), et presque 2 % de la surface en terres arables, d’après le communiqué.