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Même sans salon, une actualité chargée à la Chambre d'agriculture

La session s’est tenue en présence du nouveau directeur adjoint de la DDT, M. Duchêne (2e de g. à d.). Photo : DR.
La session s’est tenue en présence du nouveau directeur adjoint de la DDT, M. Duchêne (2e de g. à d.). Photo : DR.

Malgré le COVID-19 et l’annulation du Salon de l’agriculture, l’activité reste intense à la Chambre d’agriculture, réunie en session le 4 mars à Bras-sur-Meuse. L’institution continue à assurer ses missions, en respectant les dispositions sanitaires qui s’imposent.

«Nous continuons à mener nos missions, dans le respect des conditions sanitaires. Nous avons fait le choix de poursuivre, quand cela est possible, nos réunions en présentiel, nous poursuivons nos formations et assurons notre présence terrain» a indiqué Jean-Luc Pelletier, en accueillant le nouveau directeur adjoint de la DDT, M. Duchêne. 

Tour d’horizon des productions

Dans son tour d’horizon des productions, le président a relevé un état des cultures «plutôt satisfaisant» à l’entrée de l’hiver, avec des cotations en hausse, mais aussi des prévisions d’assolements qui présagent une nouvelle baisse de la production de colza. Pour cette culture, la sécheresse estivale a entrainé des problèmes de levée ; certaines parcelles hétérogènes risquaient de ne pas passer l’hiver. Le manque d’eau a aussi mis à mal les stocks fourragers, les rendements du maïs ensilage ont été impactés, la production des prairies a chuté de 40 % dans le Grand Est. La production de paille s’est limitée à 2 t/ha.

La collecte laitière a  progressé de plus de 4 % (sur onze mois) dans le Grand Est, alors que le prix du lait était à la baisse (sauf le bio). Les cours des bovins sont restés orientés à la baisse de près de 3 %, les cotations porcines ont reculé en fin d’année, alors que les ovins connaissaient une embellie sous l’effet d’un déficit d’offre.

Vigilance sur la loi climat

D’autres sujets concernant l’agriculture occupent aussi l’actualité. En particulier la loi «climat et résilience», présentée récemment en conseil des ministres, qui prévoit une réduction de 40 % des émissions des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. «Nous ne pouvons que souscrire à la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique, mais nous devons être très attentifs et actifs pour que les solutions proposées soient acceptables et possibles à mettre en œuvre» a commenté Jean-Luc Pelletier. 

Loi Egalim, préparation du Programme stratégique national de la future PAC, installation et transmission, révision de la directive nitrates et des zones vulnérables, méthanisation et énergies renouvelables préoccupent également l’institution en ce début d’année.

La session s’est aussi penchée sur un projet de charte départementale sur le photovoltaïque. Nicolas Pérotin a présenté le travail engagé par un groupe d’élus, pas encore abouti. Le projet sera proposé aux partenaires locaux, l’objectif étant de fournir un cadre de bonnes pratiques pour préserver le foncier agricole et les zones naturelles. La charte serait ouverte à tout projet de territoire.