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MFR : «Que nos jeunes soient en capacité d’entreprendre»

Pour Daniel Gillet, directeur du réseau Mfr du Grand Est, l’accompagnement des élèves implique des équipes pédagogiques, des familles et des partenaires investis. Photo : A.J.
Pour Daniel Gillet, directeur du réseau Mfr du Grand Est, l’accompagnement des élèves implique des équipes pédagogiques, des familles et des partenaires investis. Photo : A.J.

Accueillant plus de 2.500 jeunes de la quatrième à la licence pro, les dix-huit Maisons familiales rurales du Grand Est contribuent à l’attractivité des territoires. Elles ouvriront leurs portes ce samedi 16 mars.

Avec plus de 310 salariés, 274 administrateurs volontaires et engagés, 5.000 entreprises partenaires, les chiffres prouvent que les Maisons familiales rurales (MFR) sont dynamiques et toujours en mouvement pour accompagner les jeunes et les adultes sur les chemins de la réussite.

«En trente ans, l’effectif des élèves a quasiment doublé» souligne Daniel Gillet, directeur de la fédération régionale des MFR du Grand Est. Malgré la conjoncture démographique, les jeunes font le choix de venir dans ces établissements en milieu rural pour découvrir une autre façon d’apprendre. Avec 90 ans d’expérience, les MFR répondent à des problématiques d’enseignement et de territoire. «Nous étions précurseurs, aujourd’hui nombreux sont les établissements à développer l’alternance et l’internat». Car, 90 % des élèves sont internes. «C’est plus qu’un simple hébergement, c’est un poste éducatif qui favorise le vivre ensemble» poursuit-il.

«Une alchimie en place»

La région compte 17 MFR et un centre de qualification professionnelle répartis sur cinq départements (Meuse, Vosges, Haute-Marne, Marne et Ardennes). Plus de 2.500 jeunes sont accueillis de la quatrième à la licence pro. «Nous accueillons les jeunes qui ne se retrouvent pas dans le système classique, ceux en recherche d’un apprentissage ou les élèves qui intègrent nos établissements via parcoursup».

Au-delà des réussites aux examens, les MFR valorisent les parcours d’apprentissage et les projets des jeunes. L’accompagnement des élèves implique les équipes pédagogiques, les familles et des partenaires investis. «Nous mettons une alchimie en place. Nous souhaitons que nos jeunes soient en capacité d’entreprendre lorsqu’ils terminent leur cursus» poursuit le directeur. Pour les plus jeunes, les périodes en entreprises permettent de découvrir des secteurs variés et définir un projet professionnel.

Entreprises, associations, exploitations agricoles, garages, commerces, hôpitaux, artisans… Les partenariats sont nombreux et assurent un terrain d’apprentissage lié à la confrontation au réel. Le développement des compétences s’évalue sur le terrain et par des professionnels. Plus de 50 % du temps est consacré à l’entreprise dans neuf champs de formations : classes d’orientation (4e, 3e), agriculture et élevage, aménagement paysager et environnement, cheval et activités hippiques, commerce et vente, hôtellerie et restauration, maintenance et mécanique, services aux personnes et aux territoires, viticulture et œnologie.

Des formations en phase avec le terrain

«Nous continuons à développer des formations qui attirent et qui répondent à une demande territoriale en phase avec les réalités» explique Daniel Gillet. Certains parcours sont aussi proposés en formation continue, dans le cadre du perfectionnement des compétences pour les salariés, de reconversions ou de réinsertions.

Le réseau accompagne également plus de 380 mobilités européennes par an où les jeunes sont en stage dans différents pays. Les élèves sont incités à prendre des responsabilités grâce à la diversité de ces expériences. Ils gagnent en autonomie. «Nous voulons redonner de la confiance à ceux qui en manquent» conclut le directeur du réseau.
Les familles sont invitées à découvrir toutes les facettes de cette approche éducative basée sur l’alternance lors des journées portes ouvertes. Le 
rendez-vous est donné ce samedi 16 mars de 10h à 17h dans toutes les MFR de la région.