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Pascal Moretti, nouveau président d'Elitest

Pascal Moretti : «Le projet Phönix regroupe six autres coopératives, qui travaillent et pensent comme nous, en mettant l’adhérent au cœur des problèmes». Photo : A. H.
Pascal Moretti : «Le projet Phönix regroupe six autres coopératives, qui travaillent et pensent comme nous, en mettant l’adhérent au cœur des problèmes». Photo : A. H.

Éleveur laitier à Haucourt-la-rigole, Pascal Moretti a été élu à la présidence de la coopérative d’insémination Élitest. Retour sur son parcours, son engagement et ses objectifs, suite au partenariat annoncé avec les coopératives allemandes réunies dans le projet Phönix.

Né en Moselle, Pascal Moretti s’est installé en GAEC avec un cousin, en 1994, après avoir été commercial pour un groupe agro-pharmaceutique. Vite intéressé par la génétique, il sera l’un des premiers éleveurs à participer au programme de sélection de la coopérative d’insémination de la Meuse.

Actuellement, il exploite une ferme de 105 ha spécialisée en élevage laitier, avec l’aide d’une de ses filles, Émeline, salariée. Depuis deux ans, l’exploitation s’est équipée de deux robots de traite. La production atteint 9.500 à 10.000 litres par vache. 

En 2002, Pascal Moretti a été élu au conseil d’administration de la Coopérative d’insémination artificielle de la Meuse (CEIA). Il rejoint ensuite le bureau, «je voulais m’investir plus, pour mieux comprendre et participer», explique-t-il. Un engagement qu’il poursuit ensuite au sein d’Élitest, née en 2010 de la fusion des quatre coopératives d’insémination de la Meuse, de la Moselle, des Vosges-Haute-Marne, et d'Alsace. 

«Préserver la bonne entente»

Même s’il est motivé par la génétique, c’est d’abord pour «l’aspect humain» que Pascal Moretti justifie son engagement dans la coopérative. Il déclare avoir été «surpris lorsque les membres du bureau m’ont proposé la présidence», suite au départ annoncé de Damien Tiha. Une proposition qu’il a acceptée après mûre réflexion, et en réorganisant son travail à la ferme.

Élu à l’unanimité le 28 mars, le nouveau président, âgé de 57 ans, se fixe deux principaux objectifs : «préparer une nouvelle équipe» pour assurer la relève dans l’avenir et mener à bien le projet «Phönix», qui prévoit un rapprochement avec six coopératives allemandes, pour développer la sélection en race Prim’Holstein. Avec pour conséquence, la fin du partenariat avec le groupe Évolution. «Nous avons décidé de quitter Évolution pour l’activité Prim’Holstein, la sortie se fera progressivement, en deux ans et demi. Nous continuons néanmoins de travailler avec Évolution pour la race Charolaise, et pour nous représenter à Eurogénomics, la base de données européenne pour l’indexation Holstein».

«Nous restons maîtres de notre génétique»

Des contacts ont été pris avec des coopératives allemandes, qui ont abouti à la naissance du projet Phönix. Deux d’entre elles sont frontalières d’Élitest. «Tout est à construire, mais à part la langue, il n’y a pas de différence, nous avons les mêmes problèmes, poursuit le président, l’intérêt est que nous restions maîtres de notre génétique»

L’engagement de la coopérative dans Phönix devrait se situer «entre 15 et 17 %», évalue encore le président. Concrètement, «il n’y aura pas de changement pour les mises en place, ni pour les éleveurs qui font de la sélection», rassure-t-il, mais il espère «plus de souplesse pour avoir accès à des taureaux particuliers». Les échanges d’informations génétiques ont commencé, et de nouveaux reproducteurs devraient apparaître  au catalogue.