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Premier bilan avec la nouvelle organisation à la Chambre d'agriculture

Jean-Luc Pelletier : «Une organisation efficace pour continuer à être présent auprès des agriculteurs». Photo : A. H.
Jean-Luc Pelletier : «Une organisation efficace pour continuer à être présent auprès des agriculteurs». Photo : A. H.

La nouvelle organisation de l’institution, par marchés, commence à porter ses fruits, dans un contexte agricole en mutation. Avec pour fil conducteur, l’accompagnement des agriculteurs, mais aussi des filières et des territoires.

La Chambre d’agriculture était réunie en session, le 3 mars à l’EPL Agro à Bar-le-Duc. Le président, Jean-Luc Pelletier, n’a pas manqué de saluer la belle prestation meusienne à Paris, lors d’un Salon dit «des retrouvailles»

«Ancrer l’agriculture au cœur des projets»

Mais au-delà de ce satisfecit, une autre actualité, dramatique celle-là, est venue assombrir le tableau. «Nous avons une pensée pour les agriculteurs ukrainiens qui subissent une agression ; nous devons être conscients qu’il faut protéger la liberté et la démocratie», a rappelé Jean-Luc Pelletier. Le conflit Russo-Ukrainien vient aggraver le contexte de volatilité des prix des matières premières, créant «des effets de ciseaux compliqués et la nécessité de réflexions parfois stratégiques au niveau de chaque exploitation».

L’année écoulée a, par ailleurs, été marquée par plusieurs changements pour l’institution dont la construction de la nouvelle organisation interne par «marchés». «Une organisation efficace pour continuer à être présent auprès des agriculteurs, en privilégiant la compétence» a salué le président. L’institution entend continuer à accompagner «les agricultures, les filières et les territoires», pour «développer une agriculture et des activités de bioéconomie plurielles dans une vision de performances, de rentabilité et de durabilité». Et ce pour «ancrer chaque jour davantage l’agriculture au cœur des projets de territoire et de société».

Inquiétude pour l’élevage

Une bonne partie de la session a été consacrée à la présentation des activités réalisées en 2021, organisées autour de trois grands axes  : «accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et climatiques», «créer plus de valeur dans les territoires», et «faire dialoguer agriculture et société». Les responsables de «marchés», ont ainsi détaillé les actions réalisées dans leur domaine et les sujets d’inquiétude.

Concernant l’élevage, le nombre de détenteurs de bovins, 1.377, a diminué de 12,5 % en cinq ans, et le nombre de bovins de - 11 % (199.000), dont un effectif désormais de 41.200 vaches laitières (- 8,5 %) et 30.000 vaches allaitantes (- 10 %). Une baisse des effectifs «qui est un risque pour les filières» a réagi Nicolas Pérotin, vice-président de la Chambre d’agriculture. À cela s’ajoute, pour l’élevage, l’extension des zones vulnérables à toute la Meuse.

Au niveau des productions végétales, l’arrivée du conseil stratégique phyto, suite à la séparation de la vente et du conseil, peut «être une opportunité pour faire un diagnostic global», a indiqué Xavier Arnould, secrétaire de l’institution, qui a par ailleurs pointé «de gros enjeux» en matière d’énergie, en particulier sur le photovoltaïque. La Chambre espère que la charte de bonnes pratiques qu’elle propose, pourra enfin être signée en 2022.