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S’adapter aux attentes de la clientèle

Thierry Leturc (au centre) : «on ne sait pas à l’avance ce qui va être vendu». (Photo d’archives)
Thierry Leturc (au centre) : «on ne sait pas à l’avance ce qui va être vendu». (Photo d’archives)

Ouvert en plein confinement, le magasin Brin de Paille à Verdun cherche à maintenir une certaine dynamique dans un contexte de concurrence accrue. Ce qui passe par un certain renouvellement des produits, pour continuer à séduire une clientèle de proximité.

Le magasin Brin de paille a ouvert ses portes en avril 2020, en plein confinement COVID. Le pari pouvait sembler osé, mais s’est révélé payant. «2020 a bien marché, grâce au COVID qui nous a bien lancés» se souvient Thierry Leturc, président de l’association qui gère le magasin. La rareté de certaines denrées alimentaires dans les grandes surfaces, et un nouvel attrait pour les produits locaux ont contribué à cette réussite.

Mais aujourd’hui, «c’est difficile de garder cette dynamique, les gens sont repartis dans les GMS», estime l’agriculteur, éleveur laitier et de volailles à Morgemoulin. Il constate aussi la multiplication des points de vente, avec parfois des appellations «discutables», «on est en train de tout mélanger».   Pour 2021, il s’attend à une activité globale «plutôt en baisse», même si les ventes de certains produits, dont la volaille, ont «un peu augmenté».

Clients fidèles et occasionnels

D’une surface de 70 m2, le magasin est situé au centre-ville de Verdun, sur juste à côté du marché couvert. Il propose une large gamme de produits, fournis par une trentaine de producteurs, meusiens et lorrains, dont sept associés qui se relaient à la caisse. La boutique draine surtout une clientèle de proximité ; des clients fidèles dont certains viennent «chaque jour d’ouverture», mais pour seulement quelques petits achats.

Le panier moyen se situe autour de 15 à 17 €. «Il y a aussi des jeunes qui mangent bio, des végans, des personnes avec un certain niveau de vie». À cela s’ajoute des clients occasionnels, qui profitent d’un passage à Verdun «pour découvrir le magasin». Cet hiver, des clémentines et des kiwis, «bio et français», ont été mis en vente, pour répondre à la demande, «mais l’achat revente, ce n’est pas notre cœur de métier»

«Toujours apporter de la nouveauté»

Une réflexion est ouverte au sein de l’association pour au moins maintenir l’activité en 2022. Pour Thierry Leturc, «on a besoin de se renouveler, les gens veulent trouver autre chose». L’une des pistes est de «portionner davantage les produits», comme il le fait déjà pour la volaille, «car certains clients veulent seulement acheter deux escalopes». Il faut aussi «toujours apporter de la nouveauté, même si c’est compliqué».  L’idée est aussi d’adopter de nouvelles présentations, sans forcément changer de produits.

Une autre option envisagée pour maintenir la rentabilité, est de réduire la durée d’ouverture du magasin, plutôt qu’acheter plus de produits à l’extérieur. Le jeudi et le samedi après-midi, «où la fréquentation est très aléatoire», étaient ainsi dans la balance.