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Se faire remplacer pour pouvoir s’absenter

Nathalie Blandin : «les agriculteurs commencent à prendre conscience qu’ils peuvent partir en vacances». Photo : A. J.
Nathalie Blandin : «les agriculteurs commencent à prendre conscience qu’ils peuvent partir en vacances». Photo : A. J.

Afin de libérer ponctuellement les agriculteurs et les agricultrices de leur charge de travail quotidienne, le Service de remplacement (SR) forme ses agents pour qu’ils soient aptes à intervenir sur toutes sortes d’exploitations.

Les agents du Service de remplacement (SR) de la Meuse ont assuré 2.033 journées de remplacements au cours de l’année 2021, «soit une baisse d’environ 12 % de notre activité, avec 297 jours en moins par rapport à 2020» a souligné la présidente, Nathalie Blandin, lors de l’assemblée générale de la structure, mardi 21 juin à Bras-sur-Meuse.

32 % d’activité pour les congés maternité

«Cette baisse concerne principalement le remplacement pour les motifs ‘‘accident et maladie’’ et il faut s’en réjouir» a-t-elle expliqué avant de détailler la répartition des autres motifs.

En 2021, 27 % des remplacements ont été assurés pour des congés. «Les agriculteurs commencent à prendre conscience qu’ils peuvent partir en vacances» a poursuivi la présidente. Pour les nouveaux utilisateurs du service, une période de mise en route est prévue entre l’agriculteur et son remplaçant pour permettre la continuité du fonctionnement. C’est donc sereinement que les agriculteurs et agricultrices voient venir leurs congés.

Cependant, la plus grosse raison pour faire appel au service reste le congé maternité avec 32 % des demandes. Les jeunes papas ont plus de mal à se faire remplacer à la naissance de leur enfant avec seulement 6 % des requêtes.

L’année dernière, l’association pouvait s’appuyer sur tous ses salariés dont la plupart, en CDD, sont double actif.

Des agents bien formés

Quatre agents étaient engagés en CDI, en 2021, mais l’un d’eux a quitté la structure pour rejoindre un élevage de lapins.

«Nous formons nos salariés, dès lors qu’ils ont plus de deux ans d’ancienneté dans notre structure» a développé Nathalie Blandin. Caces, soudure, manipulation des animaux… les formations sont vastes et variées pour pourvoir intervenir sur différents types de fermes. «Les agents sont également demandeurs. Certains souhaitent découvrir une unité de méthanisation pour voir quelles sont les tâches à exécuter en tant que salariés».

Avant de dire au revoir à Vincent Maurer, salarié administratif parti vers d’autres horizons professionnels, la présidente est revenue sur les olympiades du remplacement qui ont rassemblé trente-deux participants venus du Grand Est. «C’était une belle journée d’échanges avec les agents et les lycéens pour parler du métier».

Pour 2023, le SR 55 souhaite «se poser pour pouvoir écrire une feuille de route, et pourquoi pas à l’occasion d’un séminaire» s’interroge la présidente. Élue au niveau national, elle souhaite également que l’association accède à la reconnaissance d’utilité publique et pas seulement d’utilité sociale.