
Réuni le 18 janvier, le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) a reconnu l’état de calamité pour la sécheresse sur fourrages dans 27 nouveaux départements, a annoncé un communiqué du ministère de l’Agriculture, le 20 janvier. La Meuse fait partie des départements concernés, ainsi que les trois autres départements lorrains.
Mais selon nos informations, la reconnaissance au titre des calamités agricoles concerne seulement une partie du sud du département, voire quelques communes. L’enveloppe allouée pour l’indemnisation (0,636 M€) est également bien en-deçà de la demande formulée par le comité départemental d’expertise des calamités agricoles (5,3 M€), suite à la mission d’enquête qui a visité des exploitations impactées à l’automne dernier. Il était notamment fait état d’un taux de perte de 48 % sur les prairies permanentes.
Même si le ministère précise que les zones concernées «pourront bénéficier d’un versement des indemnités début février», selon le communiqué, la réponse est loin de satisfaire le syndicalisme, après la sécheresse très sévère qui a touché la région l’an dernier, obligeant les éleveurs, dès le début de l’été, à nourrir leurs animaux dans des pâtures rendues à l’état de paillasson, tandis que certains maïs séchaient littéralement sur pied. La FDSEA de la Meuse, comme les autres départements concernés, envisage d’ores et déjà d’engager un recours auprès du préfet. Affaire à suivre.