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ULM : optimisation et réorganisation

L’impact de la différenciation du lait sur les frais de collecte doit être évalué, en vue d’une optimisation. Crédit photo : A. HUMBERTCLAUDE
L’impact de la différenciation du lait sur les frais de collecte doit être évalué, en vue d’une optimisation. Crédit photo : A. HUMBERTCLAUDE

L’assemblée de l’Union laitière de la Meuse est revenue sur une année compliquée, et sur les efforts engagés pour retrouver un nouveau souffle. Optimisation et réorganisation sont les principaux axes de travail, tout en cherchant à améliorer la vente du lait.

La coopérative a tenu son assemblée générale annuelle le mardi 27 avril en visioconférence, une réunion principalement statutaire, sans invité ni intervenant extérieur, compte tenu du contexte sanitaire.  51 délégués ont assisté à cette réunion à distance.

Collecte stable en 2020

Sur l’année écoulée, l’Ulm a collecté 380 millions de litres de lait, un volume stable par rapport à 2019. En hausse en début d’année, la collecte a ensuite été inférieure aux prévisions, ce qui n’a pas facilité la commercialisation du lait ;  une partie a dû être écoulée sur le marché spot. La crise du Covid a aussi impacté les ventes, surtout lors du premier confinement, les consommateurs se détournant des fromages  à haute valeur ajoutée. Une baisse de production a dû être imposée aux éleveurs, qui ont dû aussi faire face à la sécheresse estivale et à la hausse des coûts alimentaires.

L’évolution qualitative de la production se poursuit. « En 2020, il ne reste globalement que 17 % des laits collectés en conventionnel » a indiqué Joffrey Leclerc, secrétaire de la coopérative ; l’essentiel des volumes est désormais produit sans OGM, sous cahier des charges AOP, ou bio. Un bilan doit être effectué en vue d’optimiser les coûts de collecte, grâce à des GPS installés sur les camions.

Plan d’action pour l’industriel

Au niveau commercial, la contractualisation demeure la priorité ; la fourniture de produits transformés à de nouveaux clients a débuté au printemps dernier, et le lait bio fait l’objet d’une forte demande à laquelle la coopérative s’efforce de répondre, en formant des éleveurs intéressés.

Côté transformation, le centre de prétraitement du lait Valorlac a traité davantage de volumes, suite à la crise du Covid, ce qui a permis de diluer les charges. Les prestations pour les principaux clients ont aussi été revalorisées. Sur les 208 millions de litres qui ont transité par le site de Bras-sur-Meuse, 105 millions ont été transformés en divers ingrédients dans l’unité de microfiltration, la moitié pour la coopérative, le reste en prestation.

L’optimisation de l’outil demeure une priorité. Un audit a été réalisé et un plan d’action mis en place pour mieux maîtriser les charges.  Des choix stratégiques devront ensuite être opérés, en termes de volume et de choix de produits. 

« Maîtriser  les points  sensibles »

La coopérative a conclu l’exercice sur un résultat net de + 26.126,96 €, sans reprise de provision ni vente de filiale, comme c’était le cas l’an dernier. Le résultat consolidé s’établit à + 185.267 €, tandis que les fonds propres restent proches de 40 M€, et que le désendettement se poursuit. De quoi assurer l’autonomie financière de la coopérative et de sa filiale.

Dans son rapport, la présidente Ludivine Graftiaux, a rappelé le travail engagé en vue de retrouver un meilleur prix du lait. « Réorganisation,  optimisation, commercialisation à bon escient » sont les trois axes de travail prioritaires, a-t-elle rappelé. Elle entend pour cela s’appuyer sur une équipe de direction transitoire, mise en place en mars dernier et composée de spécialistes chacun dans leur domaine, et qui doit permettre « de maîtriser tous les points sensibles de la coopérative ». L’ensemble des résolutions proposées à l’assemblée ont été adoptées, y compris le renouvellement des administrateurs.