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Une approche de l’agriculture de conservation

Le groupe s’est rendu sur l’exploitation de Thierry Cordier à Beauzée-sur-Aire. Crédit : MFR Bras.
Le groupe s’est rendu sur l’exploitation de Thierry Cordier à Beauzée-sur-Aire. Crédit : MFR Bras.

Les candidats au titre de Technicien agricole de la Maison Familiale de Bras-sur-Meuse ont bénéficié de l’intervention de Nicolas Gruselle, spécialiste de la coopérative E MC2, sur l’agriculture de conservation.

Ce type d’agriculture place le sol au cœur du système de production, et s’appuie sur trois piliers complémentaires : la couverture permanente du sol, le semis sans travail du sol, et la diversité des cultures. Le choix des cultures et les rotations sont le point de départ, avec l’absence de travail en profondeur pour favoriser l’activité biologique du sol. Le couvert végétal permanent, avec des cultures intermédiaires ou des résidus laissés après récolte, permet d’éviter l’érosion, améliore le taux de matière organique, recycle les éléments minéraux et favorise l’activité biologique. Le moindre travail du sol augmente la porosité, et facilite le passage de l’eau et de l’air. La réflexion agronomique de succession des cultures permet la réduction des maladies grâce à la complémentarité des espèces.

L’agriculture de conservation des sols est une démarche agronomique dont l’ambition est environnementale, mais pas seulement. En parvenant à produire autant ou plus en investissant moins d’argent en mécanisation ou en phytosanitaires, la rentabilité de l’exploitation s’en trouve augmentée.

Casser le cycle des bioagresseurs

Les conseillers du service Agronomie d’EMC2 accompagnent les agriculteurs dans cette transition, en commençant par un diagnostic de l’exploitation,  en cinq étapes. En complément et  avec l’appui du pôle expérimentation de la coopérative, des essais sont menés afin de constituer des références locales et régionales pour appuyer le conseil auprès des agriculteurs.

Pour conclure cette thématique, les apprenants se sont rendus sur l’exploitation de Thierry Cordier à Beauzée-sur-Aire. Cette structure compte un atelier de volailles de chair et un atelier cultures. Les volailles sont vendues à l’entreprise Siebert Grand Est après 55 jours. L'agriculteur exploite 150 ha en agriculture de conservation des sols depuis huit ans.  De multiples espèces sont produites pour pallier aux problèmes de salissement des parcelles et casser le cycle des bioagresseurs. Afin de parfaire sa technicité, il suit régulièrement des formations et adhère au Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) «Agriculture Durable autour du Martancel ».  Les apprenants ont pu constater l’impact bénéfique de cette pratique sur les sols meusiens.