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Gaec Réville Bio, vingt ans en bio et des projets

Le Gaec Réville bio a adopté la race Angus qui convient bien à la vente directe. Photo : A.Humbertclaude
Le Gaec Réville bio a adopté la race Angus qui convient bien à la vente directe. Photo : A.Humbertclaude

Depuis une vingtaine d’années, Agnès et René Richier ont fait le choix de l’agriculture biologique, un changement de pratiques qui s’est prolongé par la valorisation en direct des produits de la ferme.

Dimanche 6 juin, à l'occasion d'une porte ouverte, le Gaec Réville bio, à Réville-aux-Bois, va célébrer ses vingt années en agriculture biologique, un mode de production qui n’allait pas de soi à l’époque.Vingt ans après, les agriculteurs ne regrettent pas leur choix. Ils ont diversifié leurs cultures, développé la vente directe d’une partie de leur production, et gagné en autonomie.

Des choix qui conviennent parfaitement à leur fille unique, Emilie, revenue sur la ferme depuis peu. A 31 ans, la jeune femme ne se destinait pourtant pas à l’agriculture. Diplômée d’une école supérieure de commerce, elle a travaillé chez un constructeur de matériel agricole et au service marketing d’un groupe industriel, avant de décider d’un retour à la terre. « J’avais un travail stable, mais j’ai eu envie de faire plus de concret, et de faire prospérer la ferme familiale », explique-t-elle. L’expérience acquise à la ferme lui a permis de s’installer avec les aides en janvier 2020, devenant associée du Gaec au départ en retraite de son père.

L’exploitation compte actuellement 245 ha, dont la moitié en herbe (dont 45 ha de prairies temporaires), le reste en cultures. Les prairies sont valorisées par des bovins viande, de deux races différentes, pour produire des bœufs de trois ans élevés à l’herbe et finis avec des céréales de la ferme. A la Charolaise est venue s’ajouter la Red Angus, une race plus petite qui convient mieux pour la vente directe que l’exploitation a développée depuis sa conversion. La ferme a aussi investi dans un moulin à meule de pierre et produits différentes sortes de farines issues d’une diversité de cultures : blé, seigle, petit et grand épeautre, en utilisant des variétés anciennes. Elle teste aussi la caméline, transformée en huile riche en oméga 3 et 6.