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Assemblée du GAB 55, la croissance de la bio s’accélère en Meuse

L’assemblée s’est tenue au Gaec des Mazées à Lacroix-sur-Meuse, converti à la bio depuis plus de vingt ans. Photo : A.Humbertclaude
L’assemblée s’est tenue au Gaec des Mazées à Lacroix-sur-Meuse, converti à la bio depuis plus de vingt ans. Photo : A.Humbertclaude

Vingt et une fermes supplémentaires se sont engagées en bio en 2020, pour une surface de 2.349 ha, soit une progression de +15,4 % en un an, selon les chiffres de la Chambre d’agriculture, présentés lors de l’assemblée générale du Groupement des agriculteurs bio (GAB 55), le 6 juillet à Lacroix-sur-Meuse.

Le département comptait ainsi 207 exploitations engagées en bio (soit 6,7 % des fermes meusiennes), pour un total de 17.871 ha, soit 5,2 % de la surface agricole. Et la tendance s’accélère cette année, avec déjà 34 nouvelles fermes engagées, pour 2.650 ha supplémentaires.

Lors de l’assemblée, réunie sous un hangar du Gaec des Mazées, en bio depuis plus de vingt ans, le président du Gab, François Marchand s’est livré à un plaidoyer en faveur de ce mode de production comme réponse au réchauffement climatique et au maintien d’activités dans les campagnes.  « On sait depuis 30 ans que le réchauffement climatique va arriver, et que la biodiversité va disparaître, mais on attend d’avoir un été caniculaire pour réagir », a-t-il lancé, s’adressant aux élus. Il aurait souhaité une meilleure reconnaissance de l’agriculture bio dans la future PAC.

Le président du Gab a aussi souligné la capacité de la bio à  « s’autogérer et à créer de la valeur dans les territoires». En référence aux circuits courts, il a plaidé pour le développement de  « circuits moyens », qui restent selon lui à inventer, afin notamment d’approvisionner les collectivités, convaincu que l’avenir « est d’abord de nourrir les gens autour de soi ». Pour que l’agriculture capte plus de carbone, le président des bio a proposé par ailleurs de « donner des arbres aux paysans pour qu’ils les plantent », et de « laisser vivre des bandes enherbées productives en biodiversité ».

L’assemblée s’est poursuivie par un débat sur l’avenir de la bio, autour des thèmes de la transmission, de la fertilisation, de la mixité et des prix.