Vous êtes ici

Un robot d’alimentation pour gagner du temps

Le bol distributeur est programmé pour repousser le fourrage. Photo : A. J.
Le bol distributeur est programmé pour repousser le fourrage. Photo : A. J.

Nicolas Jannot vient d’installer un robot d’alimentation sur son exploitation, pour améliorer ses conditions de travail. Cet investissement a été réfléchi en amont pour optimiser les résultats.

Installé depuis le 1er avril 1998, sur la ferme familiale , Nicolas Jannot a débuté en étant associé dans un GAEC avec ses parents à Pierrefitte-sur-Aire. Ceux-ci ont pris leur retraite il y a trois ans. Et, avec un salarié parti au début de l’année dernière, l’agriculteur se retrouve seul sur son exploitation de 300 hectares. La ferme possède un troupeau de 80 laitières Prim’Holstein, 25 taurillons et 30 veaux.

Nicolas Jannot a donc investi dans un robot d’alimentation, en service depuis novembre dernier. Il a choisi de s’équiper chez Lely, comme pour son robot de traite qu’il possède depuis 2007. «C’est une marque qui a déjà un recul pour la maintenance, et qui a un bon service après-vente» estime Nicolas Jannot.

Des travaux dans le bâtiment d’élevage

Ce projet a été réfléchi en amont. Pour cela, il s’est rendu chez d’autres agriculteurs en Meuse et en Haute-Marne. Il a suivi les avis sur internet, et comparé les marques et leurs options. «C’était surtout pour voir comment s’organiser au niveau de la cuisine, et comment ça se passe au niveau de la qualité du lait» poursuit-il.

Puis, est venu le temps des travaux, Nicolas Jannot a aménagé «la cuisine» dans une zone de stockage de foin au fond de son bâtiment d’élevage. La structure est dotée d’un pont roulant et d’un grappin. Il a fallu bétonner le sol pour faire les cases. La cuisine est longue de 18 mètres sur 9 mètres de profondeur. 

Cet investissement lui permet de «gagner du temps, mais aussi de différer les périodes d’alimentation». «C’est cher à l’achat, mais après on fait des économies en coût de fonctionnement : sur le fioul, l’usure, le temps…» explique l’agriculteur. Pour le moment, l’éleveur recharge la cuisine tous les trois à quatre jours. «En été, les génisses seront au parc, du coup, je chargerai tous les cinq jours». Cela lui prend environ 1 h 30 à remplir.

«De l’alimentation fraîche toute la journée»

Le bol distributeur est programmé pour repousser le fourrage, il passe toutes les trois heures pour les veaux, toutes les deux heures pour les génisses, et toutes les heures et demi pour les laitières. Actuellement, le robot est programmé pour quatre rations différentes et pour cela, quatre «routes» ont été définies. L’appareil charge cinq à six bols par jour pour les laitières, et deux à trois bols pour le reste du troupeau. «C’est un avantage, les animaux ont de l’alimentation fraîche toute la journée».

Disposer d’un robot de traite et d’un robot d’alimentation n’empêche pas Nicolas Jannot de venir tous les jours soigner ses bêtes. Il a programmé la machine pour qu’elle arrête de tourner entre 6 h et 8 h du matin «cela me permet de pailler et de passer dans le bâtiment sans avoir de gêne».

Avant de se lancer, Nicolas Jannot a bien réfléchi à son investissement pour «optimiser le fonctionnement et mettre tout de mon côté pour que ça marche le mieux possible». Photo : A. J.
Avant de se lancer, Nicolas Jannot a bien réfléchi à son investissement pour «optimiser le fonctionnement et mettre tout de mon côté pour que ça marche le mieux possible». Photo : A. J.