La sécheresse s’installe dans le département de la Meuse. La zone Moselle est dorénavant placée en alerte, et le reste du territoire en vigilance.
«La situation hydrologique a évolué et la baisse des nappes souterraines ainsi que des écoulements des cours d’eau se poursuit» a indiqué la préfecture dans son arrêté du 5 juillet, valide jusqu’au 4 août. La zone Moselle à l’Est du département est désormais au niveau alerte. La zone Saulx-Ornain rejoint les zones Aisne-Amont, Meuse, et Chiers en vigilance. C’est la conséquence d’un hiver particulièrement sec. Le printemps humide et les épisodes orageux enregistrés ces derniers jours n’ont fait que limiter cette sécheresse.
Quatre niveaux sont définis pour la gestion de la sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. Le département se trouve donc au deuxième niveau pour la zone la plus critique de son territoire : la zone Moselle. Il a été déclenché «en raison d’une absence de prévision de pluie sur les prochains jours, des températures élevées et d’une augmentation de la consommation d’eau alors que le débit des cours d’eau diminue», justifie la préfecture.
Limitations et interdictions
Le niveau vigilance invite les particuliers, les professionnels et les collectivités à économiser l’eau, en les sensibilisant aux bons gestes à respecter. Le niveau alerte impose des mesures de restrictions : pour l’agriculture, l’arrosage par aspersion des cultures est interdit entre 11 h et 18 h, et les volumes prélevés en dehors de ces heures doivent être communiqués chaque semaine à la Direction départementale des territoires (ddt-secheresse@meuse.gouv.fr). L’irrigation des cultures par système d’irrigation localisée, comme le goutte à goutte ou la micro aspersion, reste autorisé. Dans les exploitations agricoles, «les opérations exceptionnelles consommatrices d’eau et génératrices d’eau polluées (nettoyage à grande eau)» doivent être reportées, «sauf impératif sanitaire ou lié à la sécurité publique». L’abreuvement des animaux reste permis, «sauf arrêté spécifique».
Ces restrictions, notamment la définition de plages horaires, visent à réduire les usages particuliers, industriels et agricoles afin d’assurer la satisfaction des besoins prioritaires et l’approvisionnement en eau potable. Les différentes mesures de restriction peuvent être consultées sur le site de propluvia (propluvia.developpement-durable.gouv.fr/) ou sur le site de la préfecture.
