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Chambre d'agriculture de la Meuse, une approche de l’impact de la future Pac

L’effet global sur la ferme Meuse serait relativement limité, mais variable selon le type d’exploitation. Photo : DR
L’effet global sur la ferme Meuse serait relativement limité, mais variable selon le type d’exploitation. Photo : DR

Le projet de réforme de la Politique agricole commune, qui doit s’appliquer à partir de 2023, était au centre de la session de la Chambre d’agriculture réunie à Bras-sur-Meuse le 8 juin. 

Un exposé détaillé de Guillaume Heyman, spécialiste de la Chambre régionale d'agriculture du Grand Est, a permis d’y voir plus clair sur les changements qui devraient s’appliquer, sachant que tout n’est pas encore décidé, tant au niveau européen que français.

Au vu des différentes approches, l’effet global sur la ferme Meuse serait relativement limité, voire neutre, soit environ 1 million d’euros sur les 90 qui lui reviennent annuellement (dont 85 à 90 % du premier pilier). La convergence aurait peu d’effet compte tenu d’un niveau d’aide (262 euros/ha) proche de la moyenne nationale. Mais le transfert d’une partie des aides animales pour encourager la production de protéines ne sera pas sans conséquences.  Dans une estimation par  type d’exploitation,  Guillaume Heyman a ainsi évoqué un impact de -5 à -10 % sur l’EBE en élevage allaitant, selon les systèmes plus ou moins intensifs ;  la nouvelle aide à l’UGB pour les bovins de plus de 16 mois serait toutefois un plus pour l’engraissement. « Il faudra regarder les choses de près, par exploitation », a commenté le président Jean-Luc Pelletier.

Incontournable virage environnemental

Car il faudra aussi compter avec le respect des « éco-régimes », accessibles selon trois voies (pratiques culturales, certification ou infrastructures agro écologiques). Si les arboriculteurs et les herbagers pourraient y accéder sans trop de difficultés, cela pourrait s’avérer un peu plus compliqué pour les autres, en particulier les exploitations spécialisées en grandes cultures. Mais pas impossible néanmoins, selon une approche réalisée sur des exploitations en gestion de parcelle ou membres d’un groupe Dephy. Le virage environnemental apparait quoiqu’il en soit incontournable.