La section Meuse de la Frcuma Grand Est a organisé une demi-journée technique sur l’épandage d’effluents solides, avec présentation statique et dynamique de plusieurs épandeurs, le 20 mai à Lacroix-sur-Meuse.
« Les matières à épandre évoluent, le matériel aussi », a introduit le président de la section, Eric Saunois.
Une intervention de Ludovic Purson et Paul Eric Richard, agronomes à la Chambre d’agriculture, a d’abord rappelé les différents types d’effluents, et leur intérêt pour la fertilisation des cultures, avec des préconisations pour les valoriser au mieux. Selon le type de produits, parfois très concentré, le matériel d’épandage devient de plus perfectionné, capable d’épandre de très faibles doses par hectare. Un compost de fientes de volailles devra par exemple être épandu à moins de 5t/ha. Trouver l’épandeur adapté n’est donc pas toujours facile, d’autant plus quand il doit être utilisé par plusieurs agriculteurs.
« Ce n’est plus aussi simple que dans le passé d’acheter un épandeur » a ainsi rappelé Eric Aubry, animateur de la Frcuma sur la Haute Marne, avant d’énumérer les différentes questions à se poser avant de choisir, parmi lesquelles « faudra-t-il un tracteur dédié ? » en cas d’achat en Cuma ; une question « qui se pose de plus en plus pour maintenir à la fois le coût et la disponibilité », selon Guillaume St Ellier, animateur de la section Meuse.
Un prix qui varie de un à trois
Le choix sera aussi conditionné par le montant de l’investissement, sachant que le prix « varie de un à trois » entre le matériel le plus simple et le plus perfectionné a indiqué Eric Aubry. Soit un montant pouvant dépasser 70.000 euros pour un engin haut de gamme ; ce qui nécessite de réunir au moins 15 à 20 adhérents pour assurer la rentabilité et des quantités suffisantes à épandre, contre cinq à six pour un matériel classique.
Cinq épandeurs récents, de trois marques différentes (Pérard, Sodimag, Rolland), dont deux à hérissons verticaux, et trois avec table d’épandage, ont été présentés, en statique et en action. Des bâches blanches de 1 m de large placée au sol ont permis d’apprécier la régularité de l’épandage. Tous ces engins sont équipés de pneus larges afin de limiter le tassement.