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Moissons, vigilance sur le risque incendie

Un entretien régulier du matériel contribue à réduire le risque d’échauffement. Photo DR
Un entretien régulier du matériel contribue à réduire le risque d’échauffement. Photo DR

Même si l’été ne ressemble pas aux précédents marqués par la sécheresse, la prudence reste de mise pour éviter les incendies lors des récoltes. D’autant plus lorsqu’elles sont réalisées dans l’urgence. Rappels de quelques conseils avec le Sdis de la Meuse.

En dehors des aléas climatiques, il suffit parfois d’une étincelle pour réduire à néant une parcelle de céréales qui s’annonçait prometteuse...Dans une période intense de travaux, où l’urgence est de mettre à l’abri les denrées, il ne vaut mieux ne pas négliger le risque d’incendie, qui peut avoir de lourdes conséquences.

Risque d’échauffement

Les feux de moissons restent une préoccupation importante pour le Service départemental de secours et d’incendie, après des étés marqués par la multiplication des sinistres. En 2019, plus de 600 ha de récoltes et de chaumes avaient brulé en Meuse, ainsi que 12 engins agricoles, selon un bilan fourni par le SDIS 55. 40 hectares de sous-bois étaient aussi partis en fumée.

Le risque peut sembler moins important cette année ; mais avec cette météo incertaine, la nécessité de mettre rapidement les récoltes à l’abri peut accentuer le risque d’échauffement des machines. Et donc de départ de feu, toujours prompt à se propager, d’autant plus s’il y a du vent.

Après concertation avec la Chambre d’agriculture, le Sdis a réalisé, l’an dernier, un document rappelant les informations essentielles à connaître, et à communiquer aux sapeurs-pompiers en cas d’incendie ; il contient divers conseils utiles, et qui restent d’actualité, pour éviter les feux ou limiter leur propagation.

Parmi les moyens de réduire les risques, un entretien régulier du matériel de récolte, en particulier, graissage, dépoussiérage et nettoyage. De même, disposer d’un extincteur dans la moissonneuse, voire d’une citerne à eau et d’un déchaumeur attelé à proximité de la parcelle, pourra permettre de maîtriser rapidement un feu naissant.

Réduire la propagation

Et quand il est trop tard, il est important de composer rapidement le 18 (ou le 112), et de communiquer les informations essentielles : le lieu précis, le type de culture ou végétation, matériel ou construction concernés, et dans la mesure du possible, de préciser la surface brulée, la surface menacée, la présence éventuelle de constructions à proximité, les interventions déjà réalisées le cas échéant. Ces informations aideront les sapeurs-pompiers à mettre en oeuvre des moyens adaptés à l’ampleur du sinistre.

Concernant la localisation, pas toujours aisée lorsqu’il survient dans un champ éloigné d’une route, un système dit de « géolocalisation mobile avancé », qui permet au Sdis de situer l’endroit, lors d’un appel au 18 ou au 112 avec un smartphone. D’où l’importance d’avoir son téléphone avec soi...

Enfin, en attendant les secours ou en concertation avec eux, un passage de déchaumeur,  voire un arrosage, pourront limiter la propagation d’un feu naissant. Des recommandations sont aussi formulées en matière de stockage de paille, notamment, réaliser plusieurs tas plutôt qu’un seul, et d’éviter la proximité de lignes électriques.