Dimanche dernier, s’est déroulée, au milieu des animations de Meuh z’en fête, la finale départementale des labours. Avec des conditions météorologiques quasi idéales et une terre grasse et meuble, les jeunes concurrents se sont mesurés à la tâche ardue de réaliser un beau labour. Alexis Humbert en brabants et Quentin Maire en charrues ont remporté le premier prix, après deux heures trente d’épreuves.
Les Jeunes Agriculteurs du canton de Montfaucon-d’Argonne ont organisé dimanche dernier, 27 août, une finale des labours réussie, comme l’ont attesté les nombreux visiteurs venus découvrir les anciens matériels agricoles, les multiples animations et les différents stands des producteurs locaux, fournisseurs et organisations agricoles. Sur les 17 hectares du site de la manifestation, se trouvaient les parcelles réservées à l’épreuve des labours, délimitées par des piquets. Après un tirage au sort des parcelles, et des essais effectués dans la matinée, les quatorze participants se sont mesurés dans l’effort de tracer de beaux sillons respectant les critères demandés par le jury. À la clé, la perspective d’obtenir une place pour la finale régionale dans les Ardennes, le 3 septembre prochain.
Bonnes conditions pour un beau labour
Six candidats dans la catégorie labour en planches, et huit dans le labour à plat, se sont lancés à 14 heures sur une terre assez grasse composée de limons profonds, comme le rapportait le propriétaire de la parcelle, Ghislain Omé. Représentant de la DDT et président du jury, Philippe Dehand a confirmé, soulignant que «contrairement aux années précédentes, la terre n’est pas trop sèche mais plutôt humide, il n’y aura donc pas trop de contraintes et cela sera facile de faire un beau labour». «Les conditions sont bonnes et les jeunes sont motivés» a-t-il ajouté, avant d’aller observer et évaluer les raies d’ouverture, première étape de cette épreuve.
Trente minutes étaient en effet accordées aux jeunes pour effectuer leur tracé d’ouverture avant d’entamer le retournement de leur parcelle. Sur le terrain qui accueillera du maïs par la suite, les concurrents n’ont pas ménagé leurs efforts, chacun entouré de leur commissaire, une aide précieuse pour respecter les critères et éviter les pénalités. Des mesures, des temps de réflexion ont parfois été nécessaires pour la plupart des concurrents, avant de se lancer.
Une qualification pour la finale régionale
Après deux heures trente de labour, les concurrents ont soumis leur travail sous l’œil attentif du jury, composé d’une dizaine de professionnels du monde agricole. Les résultats ont été proclamés, après délibération du jury, par Philippe Dehand, après un tableau rapide des conditions de l’épreuve. C’est le canton de Spincourt qui arrive largement en tête avec Quentin Maire, premier du labour en planches avec son tracteur Massey 390 et une charrue Huard deux fers. C’est la deuxième fois consécutive qu’il remporte ce concours, et cette année, il compte bien participer à la finale régionale où il n’avait pu se rendre lors de la précédente édition. «J’avais bien réussi ma raie d’ouverture même si pour la reboucher, ça n’a pas été ça de suite, mais finalement ça allait et mon frère, qui était mon commissaire, m’aidait bien et j’étais confiant» déclare-t-il, soulignant qu’il «pourra participer à la finale régionale cette année» mais que «ça va être dur, la compétition sera au rendez-vous», les concurrents étant «bons».
«Fier de représenter le département»
Numa Fabry, du canton de Seuil, arrivé deuxième dans la même catégorie avec un tracteur Someca 511 et une charrue trois fers, pourra également se présenter pour la finale régionale. Dans la catégorie brabants (labour à plat), les résultats sont très serrés et se sont joués au demi-point près. C’est Alexis Humbert, du canton de Seuil-d’Argonne, qui remporte le premier prix avec un tracteur Collet IH 856 xl de 1985 et une charrue Huard trois fers. Engagé dans un cursus d’ingénieur en agronomie, le gagnant est «fier de représenter le département» et s’estime «assez satisfait de son travail qui s’est amélioré par rapport à son labour lors des cantonales», lui qui labourait pour la première fois lors de l’épreuve cantonale, car les terres argileuses de l’exploitation familiale ne nécessitent pas d’être labourées, expliquait-il. Il lui a donc fallu trouver du matériel et glaner des conseils pour pouvoir participer ; déjà avant lui, son père avait déjà concouru et gagné le concours départemental à Issoncourt, il y a quarante ans. Son dauphin est Lucas Champagne qui obtient la deuxième place et offre ainsi une qualification pour la régionale au canton de Fresnes-en-Woëvre.
Tous les concurrents ont reçu les félicitations du jury, avec une remise de récompenses et de nombreuses personnalités, présentes à ce moment, n’ont pas manqué de saluer la réussite de l’évènement, ainsi que d’évoquer les prochains défis à venir pour le monde agricole et ses acteurs.
